L’Église a mis en garde les responsables de l’enseignement privé catholique contre les tentatives d' »infiltration » au sein de son réseau d’établissements d’une association défendant un art martial jugé « problématique », dans un courrier que l’AFP s’est procuré mercredi.
Dans le collimateur de l’évêque en charge de la lutte contre les dérives sectaires: l’association Femmes internationales – murs brisés (FIMB), qui s’emploie selon lui à infiltrer « divers réseaux de l’enseignement catholique » par « la proposition d’un art martial à portée non violente et pacificatrice, le chindaï ».
Fondé par une ancienne professeure d’anglais de lycée catholique, ce groupe « a pignon sur rue dans des réseaux congréganistes » gérant des écoles, « démarche localement les chefs d’établissement » et est « référencé par Formiris », le réseau de formation de l’enseignement privé, selon cette lettre, datée du 9 juin.
FIMB « utilise des photos du pape et de plusieurs évêques pour se présenter et se prévaut de hautes protections ecclésiastiques », indique-t-on de même source.
« Après une enquête poussée », ce courrier épiscopal met en garde « contre le caractère objectivement non-chrétien de FIMB, de ses bases toxiques et du caractère problématique du chindaï ».
Dans une note additionnelle, la cellule pour les dérives sectaires dans des communautés catholiques souligne l’alliance de ce groupe avec « divers mouvements sectaires ». Elle met en cause sa recherche de profit, sous l’influence du bras droit de la fondatrice, qui a développé « un appareil de santé (le chromassonic) vendu 10.000 euros l’unité », censé permettre « un travail sur le corps subtil ».
La doctrine de FIMB est basée sur « l’existence de plusieurs Christ » avec un Jésus habitant « actuellement en Syrie », et la « communication avec les entités extra-terrestres », le chindaï permettant au corps de devenir « instrument de forces spirituelles supérieures », indique la note.
« Plusieurs témoignages ont dénoncé l’ambiance entretenue dans le groupe: l’interdiction de tout questionnement, la délation, la culpabilisation voire l’exclusion, la propagande noire déclenchée contre toute personne critiquant l’association, le double discours vis-à-vis de l’extérieur ou des membres, des ruptures familiales induites », s’alarme ce document.
Joint par l’AFP, FIMB dénonce des propos « malveillants », de la « littérature de ruisseau ».
« On aide l’Église catholique c’est clair, on fait célébrer des messes pour soutenir le pape François… Si des personnes pensent le contraire, elles se trompent de camp », a affirmé à l’AFP une responsable se présentant comme « l’assistante » de la fondatrice.
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