L’ENA fait face à un déficit « chronique » et sera confrontée rapidement à une « forte tension sur la trésorerie », ses charges augmentant au moment où la subvention de l’État diminue, selon une note interne citée par Acteurs publics.

« La subvention que verse l’État à l’ENA ne suffit plus à payer la rémunération des personnels de l’école et des élèves, futurs hauts fonctionnaires », écrit jeudi le magazine spécialisé dans les politiques publiques, s’appuyant sur une « note financière » présentée lors d’un conseil d’administration.

La prestigieuse institution est soumise à un déficit « chronique » qui pourrait faire naître, faute d’initiatives, « une forte tension sur la trésorerie dès 2018 », voire début 2017 si l’État tarde à effectuer son premier versement, écrit la direction dans la note datée de février.

Selon Acteurs publics, la subvention « a été grignotée depuis 2012 » tandis que « les charges grimpaient en flèche », principalement celles liées à la masse salariale qui « gonfle mécaniquement par le jeu des mesures catégorielles, de l’avancement et de l’ancienneté ».

Actuellement, « la subvention versée par l’État ne comble même plus le total des charges de rémunérations », assure le magazine.

Selon lui, la note interne liste des « pistes d’économies décapantes, comme la baisse du nombre d’élèves (à 80, voire 76, contre 90 aujourd’hui), la réduction du nombre de stagiaires » ou « une scolarité raccourcie de six mois ».