L’Education nationale devrait se doter d’indicateurs pour mesurer si les résultats des écoliers progressent comme c’est l’objectif avec la réforme des rythmes scolaires, selon un rapport dévoilé vendredi, un an après sa remise par l’Inspection générale (IGEN).
Le rapport réalisé en 2014-2105, année de la généralisation de la cinquième matinée de classe, relève « le paradoxe étonnant d’une réforme visant l’amélioration des résultats des élèves au prix de modifications importantes impliquant tant l’Education nationale que les communes, avec un coût élevé pour la Nation, ne se donnant pas les moyens d’évaluer l’atteinte de ses effectifs ».
Il ne faut pas attendre de la seule réforme des rythmes « une amélioration de la performance du système éducatif », qui dépendra aussi de la formation des enseignants, recréée à la rentrée 2013 et des nouveaux programmes scolaires (rentrée 2015 pour la maternelle, rentrée 2016 pour l’école élémentaire », souligne l’IGEN.
Certes, « beaucoup d’enseignants indiquent que la nouvelle organisation du temps scolaire leur permet de traiter les programmes plus facilement parce qu’ils ont le sentiment, grâce à la demi-journée supplémentaire, de disposer de plus de temps. Mais interrogés sur l’existence d’indicateurs objectifs, comme par exemple l’avancée dans les programmes, ils disent presque tous ne pas observer de modifications par rapport aux années précédentes ».
Pour l’école élémentaire, « la réorganisation des enseignements semble avoir surtout bénéficié au français et aux mathématiques », déjà favorisées avant. « Les sciences, les arts et surtout l’éducation physique et sportive apparaissent, un peu plus encore qu’auparavant, en danger », prévient l’IGEN. Elle met aussi en garde contre le taux d’absentéisme lorsque la cinquième matinée est le samedi, cas peu fréquent.
Avant la généralisation de la réforme, les « questions organisationnelles et politiques » ont prévalu sur « les questions pédagogiques », souligne le texte. « Les journées des enfants sont restées globalement aussi longues », avec un « temps scolaire très organisé réduit », et un « temps périscolaire moins structuré, donc plus fatiguant ».
L’entourage de la ministre a souligné vendredi que plusieurs autres enquêtes sur la réforme sont en cours, dont une sur la progression des apprentissages des élèves. Les résultats seront publiés en 2017, a-t-on indiqué, sans pouvoir préciser si ce serait avant l’élection présidentielle.
Des ressources pédagogiques ou des parcours de formation ont aussi été mis en place pour « soutenir la réflexion des enseignants sur la construction de nouveaux emplois du temps propices aux apprentissages, sur les temps d’apprentissage et sur la prise en compte des besoins des enfants », a également indiqué le ministère.
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