Fotolia_34790069_Subscription_Monthly_MUn sur deux : c’est le ratio d’élèves en difficulté scolaire en 3e qui obtiennent leur baccalauréat. Telle est la conclusion de la note d’information de juin 2016 rendue par la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP).

Les bacs professionnels en tête

Globalement, 32 % de ces élèves obtiennent un baccalauréat professionnel, 11 % un baccalauréat technologique et 5 % le baccalauréat général. L’accès au CAP n’a ici pas été pris en compte. Pour faire cette étude, la DEPP a suivi la scolarité des élèves en difficultés durant cinq ans, soit un accès au baccalauréat avec seulement un redoublement après la troisième, ce qui implique qu’une partie de l’échantillon observé n’a pas encore passé le bac.

Une accessibilité variable selon les académies

Orientation post-troisième pour les élèves ayant eu au plus 8 à l’écrit du DNBselon l’académie de scolarisation (en %) © DEPP

Orientation post-troisième pour les élèves ayant eu au plus 8 à l’écrit du DNBselon l’académie de scolarisation (en %) © DEPP

Hormis ces résultats, l’instance relève en France de fortes disparités concernant l’accès au baccalauréat. Selon la DEPP, les responsables de ces inégalités seraient les académies et leurs « politiques d’orientation », ajoutant que « cet effet académique est en partie lié à d’autres variables de contexte […], corrélées avec l’orientation ou les caractéristiques individuelles des élèves (âge et origine sociale notamment). Mais une partie de cet effet académique ou de localisation peut s’expliquer par l’offre de formation ».

Par exemple, le taux d’accès au baccalauréat est de 40 % dans l’académie de Caen contre 60,1 % en Corse. Les autres académies ayant le taux le plus élevés sont celles de Créteil (53,1 %), de Nancy-Metz (53,7 %), de Versailles (56 %), et de Paris (56,6 %). À l’opposé, c’est dans les académies de Dijon (41,6 %), de Poitiers et Orléans-Tours (41,3 %) et de Caen (40 %) que les taux d’accès sont les plus faibles.