Environ 220 personnes se sont rassemblées mercredi à Saint-Malo pour protester contre une intervention policière qui a blessé trois collégiens, il y a près d’une semaine devant un collège, et s’opposer à la fermeture de l’établissement à la rentrée 2017, a constaté une correspondante de l’AFP.

« Tous à l’abordage pour Surcouf », « Je suis Surcouf », « Surcouf touché mais pas coulé », pouvait-on lire mercredi sur des pancartes brandies par les manifestants, devant la sous-préfecture, en grande majorité des parents d’élèves, des enseignants du collège Surcouf, des professeurs d’autres établissements de la ville et des représentants de syndicats.

La fermeture du collège, le seul des quatre collèges publics de Saint-Malo classé en Réseau d’éducation prioritaire, a été décidée pour des raisons de rationalisation des effectifs par le Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine.

Jeudi 2 juin, une douzaine de fonctionnaires de police de Saint-Malo étaient intervenus vigoureusement devant l’établissement, alors que de nombreux collégiens et des parents s’y trouvaient rassemblés, pour ouvrir les grilles de l’établissement, qui avaient été fermées par une chaîne la nuit précédente.

Trois collégiens blessés avaient été conduits à l’hôpital.

Mercredi, une délégation a été reçue à la sous-préfecture de Saint-Malo. « Le sous-préfet regrette la manière dont ça s’est passé jeudi, mais il n’y aura pas d’enquête interne », a déploré le porte-parole du collectif qui défend le collège, Roger Besnard, à l’issue de cette rencontre.

Auparavant, un représentant de la CGT avait demandé à ce que le « sous-préfet s’explique, car personne ne comprend l’attitude des forces de police lors de cet évènement ». « Nous demandons à ce que la chaîne de commandement assume ses responsabilités », avait-il dit lors de prises de parole.

De son côté, la représentante des parents d’élèves Sylvie Troude a invité à la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem à venir à Saint-Malo.

Cette dernière avait « déploré » cet évènement, et jugé « pas normal que des élèves soient blessés » dans « une manifestation pacifique ».

« Cette intervention sur le domaine public s’est déroulée sans concertation préalable avec le maire de la commune », a souligné ce dernier Claude Renoult (DVD), dans une lettre adressée mercredi à la ministre. M. Renoult lui demande « d’intervenir en faveur » du collège, où sont scolarisés 250 élèves.