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Dans le cadre du protocole Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations (PPCR) dans la fonction publique, le ministère de l’Éducation nationale a annoncé, le 31 mai, des mesures de modernisation et de revalorisation des carrières, concernant notamment les enseignants du premier et du second degré.
Parmi ces mesures, une revalorisation salariale, le déroulement de la carrière, mais aussi la “rénovation de l’évaluation”. Repensée, mettant fin aux 3 rythmes d’avancement (grand choix, choix, ancienneté), elle s’organisera autour de 4 “rendez-vous” – qui permettront de bénéficier à chaque fois d’une “accélération” de carrière.
En parallèle de ces moments clés, une évaluation régulière, plus formative, est prévue, faisant disparaître la note, dans une logique de formation et d’accompagnement.
Un dossier « trop important » pour « avancer en dehors » des profs

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Le ministère de l’Education nationale propose “d’ouvrir une discussion” concernant les modalités d’évaluation des enseignants, lors d’un groupe de travail dont la mise en place est prévue fin juin. Ce groupe, qui réunira le ministère et les “syndicats de cadres” (syndicats d’inspecteurs et syndicats de personnels de direction), devrait arrêter un nouveau mode d’évaluation d’ici mi-juillet.
Le 5 juin, le SNUipp-FSU, prudent, a publié un communiqué, demandant une consultation préalable des enseignants : pour lui, même si “c’est une bonne chose de revoir les modalités d’inspection tant celles-ci sont aujourd’hui insatisfaisantes et dépassées, relevant davantage du jugement que du conseil et de l’échange de professionnel à professionnel”, le dossier de l’évaluation des profs est “trop important” pour qu’il “avance en dehors des premiers concernés”.
« De nombreuses modalités d’évaluation en débat »
“Hors de question”, donc, pour le syndicat de laisser les IEN et les personnels de direction décider seuls, “dans l’urgence, en fin d’année scolaire”, du nouveau mode d’évaluation : “nous demandons que le scénario du ministère soit publiquement mis sur la table, et qu’une consultation des enseignants soit organisée en septembre”, écrit-il. “Les enseignants doivent tous êtres associés à l’élaboration de cette nouvelle évaluation”, ajoute l’organisation.
Cette “consultation indispensable” devrait tourner, estime le SNUipp-FSU, autour de “nombreuses modalités en débat”. Ainsi, questionne-t-il : “l’inspection doit-elle se faire encore en classe ou lors d’un entretien individuel ? Sur la base d’un bilan professionnel établi par l’inspecteur ou par l’enseignant ? Selon quels critères ? Et quel barème afin d’assurer la transparence et la prise en compte de l’ancienneté ?”
Si la requête du SNUipp-FSU était acceptée par le gouvernement, les décisions du groupe de travail seraient donc repoussée à l’automne, et le débat autour du mode d’évaluation des profs ne serait plus uniquement porté par les “syndicats de cadres”.
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