Rosetta et Philae © Stéphane Masclaux

Rosetta et Philae © Stéphane Masclaux

En novembre dernier, des scientifiques avaient détecté la présence de molécules de dioxygène (O2) dans le nuage de gaz et de poussière (la “chevelure”) qui nimbe la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Mais le mystère continuait à planer, suite à cette découverte majeure : comment cet oxygène s’était-il retrouvé sur “Tchouri” ?

Dans une étude publiée dans la revue The Astrophysical Journal Letters, des chercheurs du CNRS indiquent, grâce aux relevés de la sonde Rosetta, que l’oxygène de la comète serait plus vieux que notre Système solaire.

Aux origines de la vie sur Terre

Selon un chercheur interrogé par Sciences et Avenir, cet oxygène aurait été formé à partir de molécules d’eau “cassées” par le bombardement de “rayons cosmiques”, quand elles étaient sous forme de “grains de glace”, situés dans le “nuage interstellaire” qui a précédé la formation de la “nébuleuse solaire” – le nuage de gaz à partir duquel s’est formé notre Système solaire.

Lors de leur “inclusion dans les trous créés dans la glace d’eau par le bombardement des rayons cosmiques galactiques”, les molécules d’oxygène se seraient “stabilisées”, puis auraient été “transportées” dans les “parties externes” de la “nébuleuse solaire”. En s’agglomérant, ils auraient formé des comètes – dont “Tchouri”.

Selon les scientifiques, aussi interrogés par le Huffington Post, cette découverte permet de “mieux comprendre” l’apparition du Système solaire et de la vie sur Terre.