Le mouvement de grève qui durait depuis plus de deux mois dans les cantines de Villeurbanne, près de Lyon, a été levé mercredi à l’issue d’une assemblée générale de la CGT, a annoncé la mairie.

« Le mouvement de grève a été suspendu ce matin, lors d’une assemblée générale de la CGT, par 101 voix pour et 39 contre », a indiqué mercredi la municipalité socialiste dans un communiqué.

« Cette décision est le résultat des négociations qui se sont poursuivies sur la base des propositions déjà avancées, notamment liées à l’organisation et aux conditions de travail », a-t-elle poursuivi.

Les discussions ont porté sur des propositions pour renforcer les effectifs et améliorer les salaires de la part de la Ville, que la CGT a acceptées. En contrepartie, la municipalité a demandé que le personnel respecte désormais un délai de prévenance pour faire grève, auquel il échappe statutairement.

« Jusqu’à présent, le personnel de la fonction publique territoriale pouvait se déclarer gréviste au tout dernier moment. L’objectif de ces nouvelles négociations, qui doivent s’ouvrir dès à présent, doit définir un délai raisonnable dans le temps pour prévenir les familles afin de s’organiser », a précisé la mairie à l’AFP.

Selon elle, une commission « composée de représentants du personnel des écoles, désignés par la CGT, doit commencer à travailler à cet effet ».

« Que la prise en compte de l’information des familles ait été enfin entendue est une satisfaction pour la Ville », s’est félicitée la mairie.

Lancée le 22 mars et encore reconduite le 25 mai, la grève avait obligé la mairie de remettre en place mi-mai un service de restauration, avec des repas froids préparés par la cuisine centrale de la commune, qui sert d’ordinaire 7.000 repas chauds en moyenne.

« Le service de restauration scolaire reprendra la livraison de repas chauds à l’ensemble des écoles, vendredi 3 juin », a conclu la mairie.

La commune de Villeurbanne compte 150.000 habitants et 24 groupes scolaires.