© contrastwerkstatt - Fotolia.com

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C’est une revalorisation qui est bienvenue. Dans le cadre du protocole Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations (PPCR) dans la fonction publique, le ministère de l’Éducation nationale annonce aujourd’hui des mesures de modernisation et de revalorisation des carrières. Cette annonce concerne les enseignants, les personnels d’éducation et d’orientation-psychologues, ainsi que les fonctionnaires et assimilés.

Un gain salarial sur l’ensemble des carrières

Le ministère promet ici une augmentation progressive de salaire dès le début de carrière, pour garantir l’attractivité de l’enseignement, jusqu’à la retraite. Ainsi, tous les échelons de la carrière enseignante seront revalorisés progressivement jusqu’en 2020, entraînant de fait une augmentation de la rémunération de base. En guise d’exemple, voici en infographie l’évolution salariale d’un professeur des écoles et d’un conseiller principal d’éducation avant et après cette revalorisation.

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Une « simplification » de carrière

L’autre axe de ces mesures a pour but de simplifier la carrière d’enseignant, « avec des durées d’échelon fixes et connues de tous ». L’évaluation des enseignants sera ainsi repensée, avec quatre « rendez-vous » de carrière :

  • Un premier lors de la septième année d’enseignement, où les 30% les plus « engagés » bénéficieront d’une accélération de carrière d’une année.
  • Un deuxième  lors de la treizième année d’exercice, avec la même possibilité d’accélération.
  • Un troisième lors de la vingtième année de carrière, avec la possibilité d’accéder à la hors-classe.
  • Un quatrième avec la création d’un troisième grade dès septembre 2017, permettant d’accéder à la « classe exceptionnelle », une création accessible en fin de carrière aux personnels les plus « méritants », qui offre la possibilité d’atteindre la hors-échelle A et d’obtenir une autre augmentation de traitement.
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« Enfin de réelles perspectives de carrière » selon le SE-Unsa

Le SE-Unsa s’est réjouit dans un communiqué d’avoir « enfin de réelles perspectives de carrière pour tous les personnels ». Le syndicat salue également « les évolutions de rémunérations et la nouvelle vision de l’évaluation » qui « s’inscrivent naturellement dans les logiques portées par la refondation de l’École« . Le SNUipp a indiqué que « si tout n’est pas parfait, il y aura tout de même un mieux pour les salaires et les carrières ».

Najat Vallaud-Belkacem estime que «cette revalorisation va permettre de replacer la France au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE et même d’atteindre les meilleurs pays pour le traitement en fin de carrière». L’ensemble de ces mesures sont expliquées en infographie dans un dossier spécial. Cet effort devrait coûter 1 milliard d’euros à l’État.