Une quinzaine d’opposants à la loi travail occupent depuis vendredi en début de soirée à Rennes une salle municipale dont ils avaient été délogés le 13 mai dernier, a constaté une journaliste de l’AFP.

Dans une atmosphère calme, une quinzaine de personnes portant capuches ou cagoules se trouvent sur le toit de l’édifice sur lequel a été tagué « Maison du peuple occupée ». Sur une banderole, on peut lire: « Nous reprenons ce qui est à nous ».

En bas de ce bâtiment, dont les accès restent fermés, environ 150 personnes venues en soutien, parfois assises par terre, discutent tranquillement ou boivent des bières.

Une vingtaine de policiers bloquent la circulation dans la rue en formant un cordon mais sans empêcher les gens de rester devant la palissade qui ferme l’entrée de la cour du bâtiment.

De l’autre côté du cordon policier, une vingtaine de militants avec des drapeaux du NPA sont venus soutenir l’occupation et scandent: « la maison du peuple elle est à qui? Elle est à nous! »

Le bâtiment, appelé « Salle de la cité », situé dans le centre historique de Rennes, avait été investi une première fois à la suite de la manifestation contre la loi travail du 1er mai par un groupe d’étudiants de Rennes 2 et d’intermittents du spectacle opposés à la loi travail.

Rebaptisée « Maison du peuple » par ses occupants, cette salle était devenue le coeur à Rennes de la lutte contre la loi travail. Elle avait été évacuée le 13 mai par les forces de l’ordre qui avaient eu recours à une nacelle et à la grande échelle des pompiers.