Les restrictions budgétaires concernant la Recherche sont « optiquement » maintenues mais les sommes qui auraient pu être prélevées sur les budgets des laboratoires « ne le seront pas », a déclaré mercredi le secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche Thierry Mandon.

La communauté scientifique est en émoi en raison d’un décret qui annule notamment 256 millions d’euros de la Mission interministérielle recherche et enseignement supérieur (Mires), dont 134 millions d’euros de subventions allouées aux organismes de recherche (CEA, CNRS, Inra, Inria).

Le CEA est mis à contribution à hauteur de 64 millions d’euros, le CNRS de 50 millions, l’Inria et l’Inra de 10 millions chacun.

Quand un décret est présenté, « il participe d’un équilibre général de l’ensemble du budget, donc il est très difficile de revenir dessus », a déclaré M. Mandon sur France Inter.

« Optiquement, ce décret est maintenu », mais les sommes qui auraient pu être prélevées dans les laboratoires « ne le seront pas », a dit M. Mandon.

Selon lui, le « résultat concret de cette opération » est « aucun arrêt d’aucun programme, aucune coupe de quelque nature que ce soit, aucun arrêt des recrutements scientifiques, donc de chercheurs, qui étaient prévus, neutralité totale de la décision budgétaire d’économie ».

Le CEA, qui va voir sa subvention baisser de 64 millions d’euros dans ce décret, va bénéficier de compensations, a-t-on appris auprès du secrétariat d’Etat.