
© tilialucida – Fotolia.com
Mercredi 18 mai, un projet de décret prévoyant l’annulation de 256 millions d’euros de crédits sur la mission « recherche et enseignement supérieur » a été présenté en commission des finances de l’Assemblée nationale.
7 Prix Nobel et 1 Médaille Fields contre les restrictions budgétaires
Face à cette mesure, huit représentants de la communauté scientifique (7 Prix Nobel et 1 Médaille Fields) ont réagit dans une colonne publiée lundi dans le journal Le Monde. Des noms comme Albert Fert, Jean Jouzel ou encore Cédric Villani, le directeur de l’Institut Henri Poincaré, figurent parmi les signataires.
Ces scientifiques dénoncent ici « un coup de massue », estimant que ce décret s’apparente « à un suicide scientifique et industriel ».
La crainte d’un décrochage à l’international
Le principal risque de ce décret est que la recherche française « décroche » par rapport aux autres pays. En parallèle, l’Allemagne a augmenté de 75% en dix ans ses dépenses de recherche et développement. Les chercheurs indiquent que « le gouvernement américain vient de décider de doubler son effort dans le domaine des recherches sur l’énergie ». Ils estiment également que ces coupes budgétaires n’inciteront pas la jeunesse à se tourner vers des métiers de la recherche scientifique.
La ministre de l’Enseignement supérieur Najat Vallaud-Belkacem et son secrétaire d’État Thierry Mandon ont de leur côté affirmé dans un communiqué que « les moyens de la recherche sont intégralement préservés » et qu’ils « poursuivront leur action en faveur de la recherche afin de garantir son maintien au meilleur niveau mondial ».
la ministre ose, devant l’assemblée nationale, dire que cette coupe budgétaire de 134 millions d’euro n’aura aucun impact sur les programmes de recherche et sur les embauches de chercheur.
Les sept prix Nobel et un détenteur de la médaille Fields n’ont sans doute pas l’intelligence suffisante pour comprendre qu’avec moins de moyen, la recherche Française ne sera pas impactée…
Cette ministre ment à la représentation nationale. Elle ment aux Français.