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Dans une note sur les résultats des concours externes du second degré public (pdf), la Depp nous informe qu’entre les sessions 2014 et 2015, « les admissions ont progressé de 20 %, au même rythme que les postes »… mais qu’elles restent « toutefois inférieures de 13 % à l’offre ».
Au total, sur 12 609 postes offerts aux concours externes, la Depp comptabilise 10 933 admissions, alors que 37 333 candidats étaient présents lors des épreuves.
Concours externes : un déficit de 13 %
« Ce volume représente une progression de 20 % par rapport à celui de 2014 et de près de 50 % par rapport à 2012. Les progressions des postes et des admissions sont comparables, mais le nombre d’admissions est toujours en deçà de celui des postes, de 13 % en 2015, comme les années précédentes », note la Depp.
Selon l’étude, le déficit (1676 postes non pourvus) « est concentré sur quelques disciplines », comme les mathématiques (23 % au Capes et 40 % à l’agrégation), l’anglais (20 % au Capes) et les disciplines professionnelles (28 % au CAPLP).
Des concours reservés « encore en berne »
Aux concours internes, « la légère reprise des recrutements, amorcée en 2014, s’est renforcée en 2015 », explique la Depp. Ainsi, seuls 2 % des postes n’ont pas été pourvus. « En revanche, le taux de couverture des concours réservés se dégrade à nouveau, et plus de la moitié des postes n’a pas trouvé preneur », peut-on lire dans la note.
Ainsi, remarque la Depp, les recrutements réservés, qui permettent à des enseignants contractuels de devenir titulaires, « sont encore en berne en 2015 ». Comme en 2014, « le nombre d’admis est très inférieur aux postes proposés ». 54 % des postes n’ont pas été pourvus en 2015, contre 39 % en 2014.
« Au Capes réservé du public, la vacance atteint 60 % des postes en mathématiques et 75 % en anglais. Le Capet est le concours réservé le plus déficitaire avec 71 % de postes restés vacants, alors que les concours réservés de professeurs d’éducation physique et de professeurs de lycée professionnel enregistrent des taux moyens sensiblement inférieurs (20 % et 51 %) », conclut la Depp.
on nous dit que tout va bien avec la réforme du lycée, la mise en place de la réforme du collège, des rythmes scolaires, la mise en place du numérique à l’école…Mais en cette période de chômage où beaucoup de jeunes diplômés galèrent à trouver un emploi, l’éducation nationale peine à recruter, étrange?
sauf que, les jeunes diplômés ne sont pas si cons que le gouvernement voudrait bien le croire et que ce n’est pas en se payant des pubs tv que l’éduc nat va recruter ni en répétant toujours le même discours « tout va bien ».
NON tout ne va pas bien, le métier de professeur demande de plus en plus de compétences, de remplir des tâches administratives loin du coeur de notre métier, de respecter des consignes nationales en contradiction avec le travail de terrain. Et toute cette surcharge de travail ( je ne parle même pas de l’arrivée de la réforme du collège) se fait au mieux par une stagnation du pouvoir d’achat (mais en vrai par une baisse) où est la valorisation de nos nouvelles tâches? Pour créer des vocations faut-il encore s’en donner les moyens, qui veut aujourd’hui gagner l’équivalent de 1.1 smic après un bac+5 pour bosser en banlieue parisienne où même la police ne se déplace pas à moins de 10 personnes (je ne fantasme rien, c’est du vécu)? La réponse: quasiment personne, le métier de prof va devenir comme celui de maton on y rentre par dépit, pour bouffer à la fin du mois…
Notre doit le plus élémentaire, la visite médicale tout les 5 ans n’est même pas respectée, l’éducation nationale en a rien à faire de la santé de son personnel, aujourd’hui un prof peut faire toute une carrière avec une seule visite médicale à l’entrée dans le métier…
C’est tout simplement honteux, le gouvernement (et le prochain probablement) tue lentement ce service public avec la complicité de certains syndicats qui se disent réformistes. d’ailleurs ces syndicats « réformistes » qui se bornent essentiellement à penser au pédagogique, comme si le bien des enfants étaient incompatibles avec l’amélioration de nos conditions de travail. C’est ben le seul corps de métier où des syndicats sont d’accord de dégrader les conditions de travail des salariés pour « le prétendu » bien des usagers.
Bref jeune diplômé, fuit l’éducation nationale française tu as raison!
Le chiffre de 13% concerne les admissions : or, comme l’indique la note de la DEPP, de nombreux candidats sont admis à plusieurs concours.
S’agissant des postes non pourvus dans le secondaire public, le déficit s’élève à 17% pour les concours externes et à plus de 20% en incluant les concours réservés.
Soit au total plus de 3.600 postes effectivement non pourvus en 2015.