Quatre personnes ont été placées en garde à vue mercredi dans l’enquête sur le « saccage » du local de la Fédération Calvados du PS à Caen, selon la police.

Il ne s’agit pas de militants syndicaux, a indiqué la même source sans plus de précisions.

Le 11 mai, en fin de journée, un groupe de quelques dizaines de personnes avait selon la police « saccagé » ce local. « Des cadres d’une exposition sur François Mitterrand, avec des clichés appartenant à (l’ancien ministre) Louis Mexandeau, ont été brisés, des pots de peinture renversés, des armoires vidées, des meubles déplacés, les murs tagués avec des inscriptions comme +salauds+ ou +traître+ ou faisant allusion au 49-3 », avait précisé un policier. Des tags anarchistes y étaient encore visibles le lendemain, avait constaté l’AFP.

Le 12 mai, soit deux jours après le recours au 49-3 pour forcer l’adoption de loi travail, c’est le local du PS au Havre qui avait été saccagé au passage d’une manifestation contre ce texte controversé qui avait rassemblé 1.600 personnes selon la police, 2.500 selon les syndicats.

La porte d’entrée du local avait été défoncée, une dizaine de personnes était entrée, de nombreuses vitres à l’intérieur cassées, plusieurs tables renversées et des armoires vidées, avait constaté une correspondante de l’AFP.

Un syndicaliste d’une cinquantaine d’année doit comparaître au Havre le 1er juin pour dégradations en réunion et outrage à personne ayant autorité dans cette affaire. Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de revenir au Havre, selon le parquet.