
Cours à l’école primaire © Kzenon – Fotolia.com
Selon une consultation menée cet hiver auprès de 800 enseignants (pdf) de l’Académie de Paris par le SNUipp 75, les professeurs des écoles sont 98% à considérer que « l’objectif de la réforme des rythmes scolaires n’a pas été atteint ».
Pour 97% des enseignants sondés, dans 243 écoles, « les élèves sont plus fatigués, surmenés et surexcités ». Pour le SNUipp (pdf), « loin d’améliorer les conditions d’apprentissage des élèves », cette réforme a même « dégradé les conditions de vie personnelle et professionnelle des enseignants ».
Des relations entre enseignants et parents « difficiles »
Ainsi, indiquent les professeurs dans la consultation du SNUipp 75, « l’enseignant n’est plus le référent unique dans l’école : il est très dévalorisé ». Les élèves sont en outre « moins disponibles et moins attentifs à la parole de l’enseignant », qui est « noyée parmi celles des autres adultes ».
Selon le SNUipp, les relations entre les enseignants et les autres adultes intervenant dans l’école « se sont dégradées au point qu’un tiers des réponses font cas de conflits ouverts ou de tensions graves », notamment en raison de « l’occupation des classes », des « règles différentes appliquées par le périscolaire » et « du partage du matériel ».
« Les relations avec les parents sont difficiles : les journées étant courtes, les enseignants ne peuvent rencontrer les parents, non disponibles à 15h. Les rendez-vous sont bloqués uniquement sur les lundis et jeudis », indique encore le syndicat, qui revendique la « réécriture d’une réforme mal pensée ».
Un rapport de l’IGEN « passé sous silence »
Dans un autre communiqué du 10 mai, le SNUipp-FSU s’étonne du « passage sous silence » du rapport de l’Inspection générale (IGEN) sur « l’efficacité pédagogique de la réforme des rythmes scolaires ». Finalisé depuis près d’un an mais toujours pas publié, « ce rapport semble s’être égaré en chemin… Pourquoi cette rétention ? », ironise le syndicat.
« Il serait temps de disposer de ce rapport pour analyser, réorienter ou remettre à plat ce qui doit l’être », indique le SNUipp, qui demande que l’étude de l’IGEN « soit rendue publique ».
Il serait bon de parler du coût de cette réforme pour les communes…
Ne pourrait-on pas payer(et bien payer) des enseignants volontaires pour faire de l’étude le soir au lieu de prendre des gens non sélectionnés pour jouer avec les élèves !! Mais évidemment l’école n’est plus un lieu de travail , d’instruction mais est devenu un centre aéré, une garderie de luxe.
Demander un avis au SNUIPP (qui a mené l’enquête lui-même) pour parler de cette réforme très récente est quand même être assuré de la voir être critiquée.
Dans de très nombreuses communes rurales isolées et éloignées, il y a désormais des activités péri scolaires alors que c’était le désert auparavant. (Et tout le monde s’en fichait).
Les élèves énervés, surexcités et fatigués? Les enseignants ont TOUJOURS dit cela avec ou sans nouveaux rythmes. AUCUNE étude scientifique à ce jour ne démontre ces propos qui sont des ressentis.
« l’enseignant n’est plus le référent unique dans l’école : il est très dévalorisé »
Les enseignants du primaire ont TOUJOURS affirmé, à juste titre, se sentir trop seuls, isolés, peu épaulés.
Il faudrait savoir! Maintenant il veut être à nouveau tout seul?
Ce serait bien la première fois que les enseignants de ce syndicat se préoccuperaient du ben être de leurs élèves…..Cette prétendue enquête n’est rien d’autre qu’une tentative de ce syndicat de dénigrer une réforme qu’ils n’ont cessé de combattre, sans aucune valeur donc ! Attendons plutôt les vraies évaluations scientifiques en cours actuellement pour remettre un peu de sérieux dans tout cela.
Quoi qu’on puisse en penser, il ne paraît pas inconcevable que les premiers intéressés donnent un avis.. professionnel !
Mais on peut aussi considérer que cette réforme n’a rien à voir avec l’intérêt des élèves ni …. des contribuables. Il s’agissait en fait d’ouvrir l’école au nom d’une prétendue « éducation globale » afin d’en préparer le glissement vers les collectivités territoriales. La graine du désordre est semée. Il ne suffira plus à une nouvelle majorité politique, quelle que soit son positionnement, qu’à s’engouffrer dans la (grosse) brèche.
Aucun autre objectif ne peut expliquer ce véritable acharnement pour imposer une « réforme » au mieux subie, tant par les parents, les enseignants que les élus, et en fait souvent décriée et rejetée par une large majorité.
sachez monsieur ou madame que les évaluations « scientifiques » et les conclusions très positives existaient déjà avant la mise en oeuvre de ces nouveaux rythmes ! évaluations faites par des gens hyperqualifiés n’ayant jamais mis les pieds dans des écoles ; les mêmes qui demandent aux enseignants de se concerter pour établir les nouveaux programmes alors que ceux-ci sont déjà écrits depuis longtemps !
Il faut voir la réalité en face : ce qui -initialement – aurait pu être une excellente réforme ne l’est pas du tout … faute de moyens , les mairies les plus modestes ne mettent que des animateurs de centre de loisirs pour ces TAP ( loin de moi l’idée de les critiquer ) mais l’idée première était de développer des activités culturelles et sportives encadrées par des éducateurs formés et aussi d’alléger le temps de travail scolaire pour les élèves sur la journée .
Que penser alors de ces demi-journées libérées du temps scolaire et consacrées à ces TAP…
la réforme des rythmes scolaires fonctionne mal . on y trouve le pire comme le meilleur .
Facile de critiquer le syndicat qui mène une enquête , mais ça serait peut être bien que le ministère fasse paraître ses premières conclusions….
So what ? Il faut donc céder au SNUIPP dont certains représentants prônent le retour à la semaine de 4 jours, avec une préférence pour des we de 3 jours, que les enfants se reposent bien !
A caricature, caricature et demie !
Ah ! Si le SNUIPP avait écouté les professionnels de l’éducations (parents et enseignants d’en bas, ceux qui ont les élèves quoi) et les avait soutenus !