En matière d’accueil des étudiants réfugiés, les initiatives individuelles sont « parfois formidables », mais il faut passer à « une politique publique », a estimé mardi le secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la recherche, Thierry Mandon.

Pour cela, il y a un « besoin de lisibilité des dispositifs existants, de simplification des règles administratives, de moyens financiers, parce que les procédures classiques ne sont pas adaptées aux urgences que posent les réfugiés », a-t-il dit à la presse, après la réunion mardi rue Descartes de groupes de travail composés d’étudiants réfugiés, d’associations qui les soutiennent et d’interlocuteurs institutionnels.

Il s’agit de « recenser les initiatives en France, de quantifier le nombre de réfugiés accueillis et au-delà de professionnaliser l’accueil et le soutien social aux réfugies », a-t-il expliqué.

« Il y aura des moyens financiers, probablement limités » pour être accessibles rapidement, a-t-il dit dans un discours.

Une des participantes aux discussions a estimé qu’on avait atteint « les limites du bénévolat », qui « est aussi du bricolage. Les migrants et réfugiés sont là pour rester, ils vont continuer à venir, il faut commencer à anticiper et plus seulement gérer l’urgence », a-t-elle plaidé.

« Les initiatives sont nombreuses, éparpillées, les réfugiés ne sont pas au courant de tout ce qui se passe », a-t-elle souligné, évoquant la nécessité de mettre en place un guichet unique.

Parmi les points à améliorer, plusieurs intervenants ont cité la transition entre statut de demandeur d’asile et de réfugié, souvent privée d’aide financière, la nécessité d’un accueil tout au long de l’année, car « les étudiants exilés n’arrivent pas nécessairement quinze jours avant la rentrée universitaire », ou encore celle de former les personnes qui les accueillent.