Des heurts ont opposé mercredi matin des manifestants à des policiers venus évacuer des migrants occupant depuis près de deux semaines un lycée en travaux dans le nord-est de Paris, a constaté une journaliste de l’AFP.
Vers 6h20, la police a employé du gaz lacrymogène pour disperser plusieurs dizaines de manifestants qui avaient formé une chaîne humaine afin d’empêcher l’accès à une entrée du lycée Jean-Jaurès, dans le XIXe arrondissement de Paris. L’opération a duré une dizaine de minutes.
Des manifestants, dont certains étaient masqués ou cagoulés, ont répondu par des jets de projectiles, aux cris de « tout le monde déteste la police », a constaté la journaliste.
Certains manifestants assis sur la chaussée face aux CRS scandaient: « solidarité avec les réfugiés ».
Les heurts sont survenus sur l’avenue Bolivar. De l’autre côté de l’établissement, rue Clavel, les forces de l’ordre ont accédé par une autre entrée en forçant une porte en fer et en dégageant des tables et des chaises qui interdisaient le passage, a rapporté à l’AFP un membre du collectif qui soutient les migrants.
Après le retour au calme dans la rue, des responsables du collectif ont entrepris de parlementer à l’intérieur du lycée avec des policiers, a-t-on informé au sein du groupe, faisant état d' »environ 300″ migrants installés sur place.
Tard mardi soir, le mouvement citoyen Nuit debout, installé place de la République, également dans le nord-est de Paris, avait appelé sur les réseaux sociaux ses sympathisants à rejoindre le lycée mercredi matin, jour de l' »expulsion » de l’établissement.
Saisi par le conseil régional d’Ile-de-France, le tribunal administratif de Paris avait ordonné le 29 avril, avec un délai de grâce de 72 heures, l’évacuation de ce lycée.
Lors de l’audience sur la plainte déposée par la présidente du Conseil régional Valérie Pécresse (LR), le collectif La Chapelle debout qui soutient ces migrants avait évalué à « un peu moins de 300 personnes » ceux qui occupaient les 8.000 mètres carrés des locaux.
Le lycée Jean-Jaurès a été investi dans la nuit du 21 au 22 avril par 150 migrants, notamment afghans, yéménites, soudanais, érythréens et somaliens, rejoints ensuite par d’autres personnes.
Ces migrants venaient du campement sauvage situé sous le métro aérien de la station Stalingrad (nord-est de Paris), qui a été de nouveau démantelé lundi matin. Plus de 1.600 migrants ont été pris en charge lors de l’évacuation, ce qui constitue un record à Paris.
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