Pour ouvrir la première Journée de la Refondation, les 3 ministres du quinquennat qui se sont succédés à l’Education Nationale étaient présents le 2 mai à Paris : Vincent Peillon, Benoît Hamon et Najat Vallaud-Belkacem.
Ils ont fait le point sur les réformes éducatives portées par François Hollande depuis 2012 – des réformes réunies dans la loi de Refondation de l’Ecole.
La réforme du collège « s’intègre dans la Refondation »
Ministre de l’Education Nationale entre mai 2012 et mars 2014, Vincent Peillon a longuement discouru sur la Refondation de l’Ecole, qu’il a lancée en 2013. Pour lui, même en cas de retour de la droite au pouvoir, “il n’y aura pas un homme raisonnable en France qui reviendra sur la réforme des rythmes scolaires, sur la réforme de l’éducation prioritaire, les ESPE et la priorité au primaire”.
L’ancien ministre a notamment rappelé plusieurs “avancées” mises en oeuvre lorsqu’il était aux commandes : une nouvelle répartition des cycles, “dont un enjambant l’école primaire et le collège”, la pérennisation du statut des AVS (auxiliaires de vie scolaire), et la création de l’ISAE, une indemnité de 400 euros qui était “un premier pas dans “la reconnaissance du mérite des professeurs des écoles”. Cette prime devrait être prochainement revalorisée et alignée sur celle du secondaire – 1200 euros.
Vincent Peillon a aussi salué la réforme du collège, conduite par Najat Vallaud-Belkacem. Pour l’ancien ministre, cette réforme est “difficile”, mais “s’intègre dans le cadre de la Refondation”, et est un “levier de changement profond”, qui “donne la possibilité à chaque établissement d’établir au mieux la réussite de ses élèves”.
Refondation de l’École de la République… par EducationFrance
La Refondation, « antidote » à la crise du système éducatif
Benoît Hamon, qui a occupé le poste de ministre de l’Education Nationale entre mars et août 2014, est de son côté revenu sur la “crise du système éducatif rencontré en 2012”, contre laquelle la Refondation a été un “antidote”. Il a déploré “le caractère ségrégatif de l’Ecole”, qui “a creusé jusqu’en 2012 l’écart entre ceux qui disposaient du meilleur capital social, économique et culturel, et ceux qui n’en avaient pas du tout”, affectant “les promesses de promotion sociale des familles modestes”.
L’ancien ministre a dénoncé “l’élitisme républicain, la religion du classement, la pratique du tri et de l’élimination précoce”, ainsi que la “complaisance à l’égard des inégalités et de la reproduction sociale” qui constituaient jusqu’en 2012 “les vices d’un système qu’il était nécessaire de réformer”.
Refondation de l’École de la République… par EducationFrance
La loi de Refondation de l’école s’est fixée, indique Benoit Hamon, des “objectifs de démocratisation qualitative de l’école, et pas simplement quantitative”, en tentant de “diviser par deux” le nombre de décrocheurs scolaires, et “d’amener tous les élèves à maîtriser le socle de compétences”. Selon l’ex-ministre, les réformes menées par le gouvernement sont une “réponse à la crise du système éducatif”.
« Changer l’Ecole, un défi que nous relevons »
Perturbée au début de son discours par le Snalc, qui demande “l’abrogation de la réforme du collège”, Najat Vallaud-Belkacem a salué l’action de ses prédécesseurs : “cette Refondation n’aurait pas pu voir le jour si Benoit Hamon et Vincent Peillon n’avaient pas été avant moi aux manettes”. Elle a rappelé les priorités de son action dans le cadre de la Refondation : “la formation initiale et continue des enseignants, l’école inclusive, le développement des TICE, et cette idée que la réussite scolaire ne doit plus être l’apanage de quelques uns.”
“Changer l’Ecole” était une “urgence”, un “défi” que la ministre est “en train de relever”. Ainsi, indique-t-elle, “les choses changent”, et l’Ecole est “devenue plus juste”. Selon Najat Vallaud-Belkacem, “des moyens ont été mis pour l’école primaire, permettant de créer à la rentrée 2016 “un poste pour 5 nouveaux élèves”.
Selon l’actuelle ministre de l’Education Nationale, la “prochaine étape” de la Refondation, qui “est une affaire, a minima, de 10 ans », sera le lycée. Elle a aussi annoncé un « gros effort pour la formation continue » des enseignants lors de la prochaine rentrée.
Refondation de l’École de la République… par EducationFrance
“Une grande opération de satisfecit” (Snes-FSU)
Les syndicats ne semblent guère convaincus. Outre le Snalc, qui a perturbé le discours de Najat Vallaud-Belkacem, le Snes-FSU, syndicat du secondaire, dénonce selon l’AFP, “une grande opération de satisfecit” menée lors des Journées de la Refondation. Pour Frédérique Rolet, secrétaire générale du syndicat, “c’est la méthode Coué, car tout reste à construire”.
Le 2 mai, le Snes-FSU a notamment manifesté devant le palais Brongniart, contre la réforme du collège. “Nous avons été invités mais sans la possibilité de prendre la parole, donc nous le faisons devant la salle”, a lancé un syndicaliste à Public Sénat.
Du côté du SE-Unsa, Christian Chevalier a indiqué à l’AFP “regretter la teneur institutionnelle” de ces journées, dont les principaux intervenants “sont des ministres, des hauts cadres de l’Education Nationale et des responsables politiques de gauche”. Le secrétaire général du syndicat des enseignants du premier degré et du second degré “aurait préféré quelque chose de plus proche du terrain, avec des témoignages d’enseignants ou de chefs d’établissement ».
et bla bla bla…. et bla bla bla …… vous connaissez quoi de l’école? Combien de ceux qui prennent la parole ont tenu une classe ne serait-ce qu’une année?????C’est bon. Vous voulez casser l’école pour une privatisation à long terme….. personne n’est dupe!