« Le premier devoir du président de la République est de dire aux enseignants combien nous avons confiance en eux, combien nous pensons qu’ils sont essentiels dans la République, combien aujourd’hui, ils ont à être la République » a déclaré hier lors de la première des Journées de la Refondation de l’école François Hollande.
Le président de la République s’exprimait devant 2000 membres de la communauté éducative, assurant que « ça va mieux pour l’école. »
Il a rappelé que « plus de 5 milliards » d’euros supplémentaires avaient été affectés à l’Éducation nationale depuis 2012. François Hollande a par ailleurs particulièrement défendu la très controversée réforme du collège, affirmant que « lorsque nous allons la mettre en œuvre, il y aura sans doute des problèmes, mais [que] c’est une bonne réforme ». Il a entre autres défendu les EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires) qui permettront, selon lui, plus d’innovation pédagogique.
Enfin, pour ce qui est des rythmes scolaires, le président de la République, interrogé par The Conversation, a déclaré : « Nous aurions très bien pu ne pas faire la réforme des rythmes scolaires… Une réforme pas nécessairement souhaitée. » Avant d’ajouter : « Mais je mets en garde ceux qui voudraient revenir sur cette réforme. Des résistances s’exprimeront chez ceux qui sont désormais attachés à cette cinquième matinée d’école ».
Il a ainsi fait écho à ce que qu’avait auparavant déclaré, lors de cette première journée, son ancien ministre de l’Education Vincent Peillon : « Il n’y aura pas un homme raisonnable en France qui reviendra sur la réforme des rythmes scolaires ».
Du côté des enseignants, comment voit-on ces Journées ?
Un reproche essentiel est fait : le manque d’enseignants parmi le public invité !
On peut ainsi lire sur le hashtag #RefondationEcole les tweets suivants :
Toi aussi, compte combien d’enseignants vont avoir le droit de prendre la parole pendant #RefondationEcole
— Romain Vincent (@RomainHG) 2 mai 2016
Les assises de la refondation de l’école commence demain.@najatvb a juste oublié d’y inviter les principaux intéressés : les enseignants ! — fabricegd74 (@fabricegd74) 1 mai 2016
Débat #refondationecole : les élèves au cœur de la refondation c’est 3S… Sans élève, Sans prof, Sans CPE — Scharrier (@SandCharrier) 3 mai 2016
Eric Favey : 4 S de l’école = solitude silence souffrance sanction. #refondationecole c’est suffisance simplisme et (auto)-satisfaction — Scharrier (@SandCharrier) 3 mai 2016
Quand les fossoyeurs de l’École de la République osent se présenter en « refondateurs ». #RefondationEcole#Honte#NVBpic.twitter.com/LbphHEHpaz — Alexis Taban (@Tocqueville53) 30 avril 201
Pendant que les destructeurs de l’école célèbrent en grandes pompes leurs méfaits, les professeurs continuent d’instruire. #RefondationEcole — René Chiche (@rene_chiche) 2 mai 2016
L’aspect ennuyeux des Journées est également mis en avant :
Lire #RefondationEcole après une journée de cours bien chargée, quel ramassis de foutaises et de grands discours… — Camille Buquet (@SnesCamilleB) 2 mai 2016
Les élèves qui s’ennuient décrochent, dixit un spécialiste. Et les journalistes qui suivent le grand barnum de la #RefondationEcole ? — Véronique Soulé (@verosoule) 2 mai 2016
Pour tempérer ces impressions négatives cependant, des tweets qui soulignent que les effets bénéfiques de la Refondation commencent à se faire ressentir :
#refondationecole Bâtir une école universelle qui n’est pas une école uniforme ; l’école inclusive est vraiment marche pour tous les enfants — Marie-Aleth Grard (@AlethGrard) 2 mai 2016
Dasen du Nord: ds certaines écoles bénéficiant du + de maîtres que de classes, on a 100% d’élèves lecteurs en fin de CE1. #RefondationEcole — Cécile B. (@CecileBlan) 2 mai 2016
#RefondationEcole La refondation n’est pas qu’une nécessité. C’est une urgence. Elle doit être partagée avec les « urgentistes » 🙂 — Chris (@Profencampagne) 2 mai 2016
Si jamais un candidat à la présidentielle fait mine d’approuver les catastrophiques « réformes » de NVB, il peut être sûr que je ne voterai pas pour lui ! Prof peut-être, destructeur-masochiste non !