Nicolas Dupont-Aignan, candidat souverainiste à la présidentielle 2017, prône « une école du mérite et de l’effort », dans une lettre aux enseignants transmise lundi à l’AFP et appelle ces derniers à « résister passivement » à la réforme « létale » du collège.

Cette réforme, qui entre en vigueur à la rentrée 2016, est « une catastrophe, elle n’est cependant que le point d’aboutissement prévisible d’un quart de siècle de renoncements successifs des gouvernements PS puis UMP, UMP puis PS, depuis que l’enfant a été mis au centre du système au détriment des apprentissages fondamentaux » écrit le président de Debout la France (DLF).

Sa lettre est publiée le jour de l’ouverture des « Journées de la refondation de l’école de la République », point d’étape du gouvernement sur les réformes mises en place dans l’Education sous le mandat Hollande.

« Mon projet porte le rétablissement (…) de deux valeurs essentielles à mes yeux pour l’avenir de notre nation: travail et transmission. Il passe d’abord par l’abrogation de cette réforme létale du collège. Ne vous précipitez donc pas pour l’appliquer (…). En résistant passivement à la réforme, vous rendrez le plus grand service à vos élèves et à la République », affirme le député de l’Essonne, passé notamment par le cabinet ministériel de l’Éducation, détenu alors par François Bayrou (1993-94).

M. Dupont-Aignan liste ensuite ses propositions: rétablir « les centaines d’heures d’enseignement de français supprimées », former les enseignants « à la maîtrise des savoirs qu’ils auront à transmettre », « replacer la parole du maître au coeur des apprentissages », halte au « tout informatique », alignement « progressif » de la rémunération des enseignants français sur celle de leurs homologues luxembourgeois ou allemands, « moduler le nombre d’élèves en classe », etc.