Le préfet d’Ille-et-Vilaine et de Bretagne Patrick Strzoda a défendu samedi l’action de la police à Rennes lors de la manifestation du 28 avril, au cours de laquelle un étudiant a été grièvement blessé à l’oeil, dans une lettre ouverte au président de l’Unef, William Martinet.
« Je veux rétablir la réalité des évènements », déclare dans cette lettre ouverte M. Strzoda, qui réagit à la mise en cause du maintien de l’ordre à Rennes par M. Martinet vendredi.
Ce dernier a dénoncé sur I-télé « des stratégies de la part de la police qui étaient parfois contre-productives », notamment à Rennes et Nantes. « Nous avons des forces de police qui ont fait le choix de rentrer en confrontation pour disperser des cortèges qui étaient parfois pacifistes », a affirmé M. Martinet.
Selon M. Strzoda, le défilé des organisations syndicales ce jour-là s’est déroulé « pacifiquement et sans incident pendant deux heures ».
Mais alors que ce cortège parvenait à son point de dislocation « un groupe de 700 à 800 manifestants s’est désolidarisé du cortège officiel (…) pour aller à la rencontre des forces de l’ordre » qui protégeaient l’hypercentre de Rennes, poursuit le préfet.
« Ce groupe de manifestants était emmené par une centaine d’individus masqués, cagoulés, armés de barres de fer et munis de projectiles divers », ajoute-t-il.
« Sur le trajet, ces manifestants se sont livrés à diverses exactions contre des bâtiments et des équipements publics, avant de venir chercher l’affrontement avec les forces de l’ordre », indique-t-il. « Cette agression délibérée a pris la forme de divers jets de projectiles sur les policiers, parmi lesquels une ancre marine, des billes d’acier, des bouteilles remplies de liquides inflammable, des mortiers d’artifice, des +bombes agricoles+ », détaille M. Strzoda qui indique tenir les enregistrements filmés de la manifestation à la disposition de l’Unef « dans leur intégralité ».
« J’ai donné l’ordre aux forces de sécurité, après les sommations d’usage, de disperser cet attroupement armé », indique le préfet.
« C’est dans ce contexte que trois policiers et un manifestant ont été blessés. Les circonstances dans lesquelles ce manifestant a été gravement blessé à l’oeil seront déterminées par l’enquête de l’IGPN », ajoute-t-il.
Le manifestant, un étudiant de 20 ans en géographie à Rennes 2, a perdu définitivement l’usage de son oeil gauche. Plusieurs étudiants ont affirmé que le jeune blessé à l’oeil avait été victime d’un tir de lanceur de balles de défense (LBD40, successeur plus puissant du Flash Ball, ndlr) utilisé par les forces de l’ordre.
« Je déplore la violence de ces affrontements dont le bilan humain est inacceptable », ajoute M. Strzoda qui invite l’Unef à participer à la réunion préparatoire qu’il organise avant chaque manifestation.
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