Les organisateurs des manifestations contre la loi travail doivent « faire plus » pour sécuriser les cortèges et « mieux préparer les prochaines manifestations », a estimé vendredi le président de l’Unef William Martinet, au lendemain de violents incidents qui ont émaillé plusieurs défilés.
La sécurité des cortèges est une « responsabilité collective » des syndicats et des pouvoirs publics, a toutefois insisté le dirigeant du principal syndicat étudiant qui organise, avec des syndicats de lycéens et de salariés, la mobilisation contre la loi El Khomri.
« Il y a une responsabilité du côté des organisations syndicales(…) Il faut qu’on prépare mieux les prochaines manifestations et notamment celle du 1er mai », a-t-il déclaré sur iTÉLÉ.
« Mais responsabilité collective, ça veut dire aussi du côté des forces de l’ordre. Même si dans la plupart des cas, les forces de police ont aussi fait du mieux possible pour encadrer les manifestants, il y a certains endroits, je pense à certaines villes de l’ouest de la France comme Rennes ou Nantes, où à certains moments nous avons eu des stratégies de la part de la police qui étaient parfois contre-productives », a-t-il ajouté.
« Plutôt que d’isoler les casseurs du reste des manifestants, ce qui normalement est l’objectif, nous avons des forces de police qui ont fait le choix de rentrer en confrontation pour disperser des cortèges qui étaient parfois pacifistes », a-t-il précisé.
« L’objectif n’est pas de se renvoyer la balle entre organisations syndicales et pouvoirs publics mais au contraire d’assumer une responsabilité collective. Il faut que les prochaines manifestations se passent dans de meilleures conditions », a-t-il déclaré.
William Martinet a toutefois exclu d’annuler les prochaines manifestations. « Si demain nous retirons notre appel à manifester le 1er mai, vous pensez que ces groupes violents minoritaires vont rester chez eux ? », a-t-il interrogé.
« La question n’est pas +est-ce qu’on a le droit de manifester dans ce pays ?+ » mais « comment nous organisons ces manifestations pour qu’elles se déroulent dans le calme », a-t-il conclu.
De violents incidents ont émaillé jeudi des manifestations contre la loi travail dans plusieurs villes de France.
Quelque 124 personnes ont été interpellées et 24 policiers ou gendarmes blessés dont trois très grièvement à Paris, selon le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Dans la capitale, de nouveaux heurts dans la nuit ont amené à l’arrestation de 27 personnes, dont 24 ont été placées en garde à vue.
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