Des échauffourées ont éclaté jeudi matin entre forces de l’ordre et manifestants près de Paris et à Nantes, dans le cadre de la journée de mobilisation contre la loi travail.
En banlieue parisienne, entre 60 et 100 jeunes, qualifiés d' »anarchistes » par la police, s’étaient regroupés vers 06H30 à Gennevilliers pour tenter de bloquer le plus important port fluvial de la région parisienne. Ils ont incendié des pneus, avant de prendre le métro en direction de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), pour essayer cette fois de bloquer le dépôt de bus, selon la police.
C’est là qu’ont éclaté les échauffourées qui ont débouché sur deux gardes à vue, une pour violences et l’autre pour port d’un couteau, selon une source policière.
Les manifestants, dont le nombre avait alors dépassé la centaine, étaient « plutôt des anars, visages masqués et équipés, qui voulaient en découdre », selon la police. Un membre des forces de l’ordre a été légèrement blessé. Le groupe comptait des étudiants, selon les comptes Twitter des organisations étudiantes.
Le groupe voulait se rendre vers Paris, mais la police, qui a effectué quelque 150 contrôles d’identité, a amené ses membres en bus dans un centre de traitement judiciaire parisien.
L’action a été revendiquée par l’assemblée générale interprofessionnelle de Saint-Denis, composée d' »étudiants, de chômeurs et de salariés », « déterminés à obtenir le retrait de la loi travail ».
A Nantes, un groupe de manifestants a lancé divers projectiles (cailloux, peinture, fumigènes) en direction des forces de l’ordre, qui bloquaient les accès au centre-ville à l’aide d’un camion lanceur d’eau et ont répliqué avec des grenades lacrymogènes.
La Brigade anti-criminalité (BAC) a ensuite chargé cours Saint-Pierre, interpellant au moins une manifestante, traînée au sol sur plusieurs mètres.
Des abribus mais aussi une caméra de vidéosurveillance ont été brisés. Dans le centre-ville, des commerces, mais aussi des établissements bancaires et agences d’intérim arborent des panneaux de bois, pour protéger leurs vitrines après les dégradations commises lors des précédentes manifestations.
Par ailleurs, les préfectures font état d’une poignée de lycées bloqués, totalement ou partiellement, à travers le pays: cinq à Nantes, cinq dans l’académie d’Aix-Marseille, cinq à Lyon, et un à Strasbourg, où des blocages d’établissement étaient prévus à la mi-journée pour « inciter » les jeunes à se joindre à la manifestation, selon Colin Jude, porte-parole du syndicat étudiants Unef dans ce département.
A Nancy, une cinquantaine de lycéens se sont regroupés, avant la manifestation. « C’est un tour de chauffe avant le 3 mai », nouvelle journée annoncée de mobilisation, explique Félix Le Roux, de l’UNL (l’Union nationale lycéenne).
Plusieurs zones sont encore en vacances scolaires: Paris, Toulouse et Montpellier. Les lycées y sont fermés et les universités sont en période de vacances (pour les révisions) ou d’examens.
Dans la capitale, où la manifestation contre la loi travail partira à 14H00, les organisations lycéennes et étudiantes n’avaient pas prévu d’actions particulières en matinée.
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