La classe inversée continue à se développer en France, et les enseignants sont sans cesse plus nombreux à rechercher des informations sur ce système qui consiste à la base à « inverser » devoirs et cours (les activités en classe, les cours à la maison).
C’est pour répondre à cette demande que l’association « Inversons la Classe » organise, du 1er au 3 juillet, la deuxième édition du « Congrès francophone sur la classe inversée » (CLIC).
Inversons la Classe a été créé pour favoriser les échanges de pratiques et la mutualisation sur le sujet de la classe inversée. L‘année dernière, à Paris, le CLIC première édition a réuni plus de 200 personnes, lors de conférences plénières, d’ateliers et de retours d’expériences de profs. Participaient une cinquantaine de pionniers, comme Olivier Quinet, prof d’histoire-géo, que nous avons interviewé dans le cadre de notre dossier sur la « flipped classroom ».
La classe inversée, après l’ère des « pionniers »

Professeure des écoles à Givry-en-Argonne, Aurélie Géhin utilise Les Fondamentaux avec sa classe de CM1-CM2, dans le cadre de sa pratique de la pédagogie inversée. / Réseau Canopé
Inspiré par le FlipCon, le congrès américain sur la classe inversée, le CLIC a pour objectif de « mutualiser, d’échanger, de débattre et de s’informer sur la classe inversée. L’idée est de donner un aperçu de ce qui se fait dans la francophonie autour de la classe inversée – en France, en Suisse, au Canada et ailleurs”, explique Héloïse Dufour, présidente d’Inversons la Classe.
Selon Héloïse Dufour, la classe inversée « se développe énormément » en France depuis 2013, l’époque des « pionniers ». Bien que ne disposant pas de chiffres, elle note que 6500 internautes se sont inscrits au Mooc “La classe inversée à l’heure du numérique”, en 2015. Et que 2500 enseignants ont participé à la Semaine de la Classe Inversée (CLISE), organisée par Inversons la classe, en janvier dernier.
« Besoins réels » des profs contre « clichés persistants » sur la classe inversée
Si la classe inversée intéresse autant d’enseignants, « c’est parce qu’elle répond à un réel besoin : comment passer plus de temps avec les élèves », explique Héloïse Dufour. Selon son association, qui a réalisé un sondage auprès de 120 professeurs pratiquant la classe inversée, les élèves sont plus autonomes, plus motivés et ont de meilleures notes grâce à ce système.
Pour Héloïse Dufour, qui déplore l’existence de « clichés persistants autour de la classe inversée », notamment « l’idée qu’il s’agit d’un système très rigide, alors que l’enseignant n’est pas obligé de toujours tout inverser, ou de faire regarder ses vidéos à la maison », le CLIC 2016 sera l’occasion de « débattre et de parler de choses concrètes ».
« La classe inversée n’est-elle qu’un effet de mode, ou changera-t-elle l’enseignement en profondeur ? Les intéressés pourront se faire leur propre opinion au CLIC », conclut Héloïse Dufour.
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CLIC 2016
Paris
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