Quelque 800 personnes ont défilé, jeudi en fin d’après midi, à Nantes contre la loi travail, une nouvelle manifestation émaillée d’incidents, les forces de l’ordre procédant à dix-huit interpellations, selon le dernier bilan de la préfecture.

A plusieurs reprises, ces dernières, cibles de projectiles, ont fait usage de gaz lacrymogènes, a constaté une journaliste de l’AFP.

Le cortège est parti à 17h00 du château des ducs de Bretagne, derrière une banderole proclamant « Le retrait, c’est maintenant », et aux cris de « Ni remodelable, ni négociable, retrait, retrait de la loi travail » ou encore « El Khomri, prends ton temps, on s’amuse énormément ».

Arrivé devant la préfecture, un petit groupe de manifestants, le visage dissimulé, a lancé des billes de peinture sur la façade et quelques bouteilles en verre en direction des forces de l’ordre, avant de repartir.

Les manifestants leur ont à nouveau lancé des projectiles sur le cours des Cinquante-otages, entraînant une réplique avec des grenades lacrymogènes. Des abribus ont été détruits.

Les forces de l’ordre faisaient à nouveau usage de gaz lacrymogènes une fois les manifestants revenus à leur point de départ, où des poubelles ont notamment été incendiées.

En fin de journée, les derniers manifestants ont été repoussés en dehors du centre ville, où de nouveaux tirs de grenades lacrymogènes ont été effectués pour les disperser.

Au total, les forces de l’ordre ont procédé à dix-huit interpellations avant et pendant la manifestation, a-t-on indiqué à la préfecture de Loire-Atlantique.

Nantes a été le théâtre ces dernières semaines de plusieurs manifestations contre la loi travail marquées par de nombreux heurts avec les forces de police.