Plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées mardi après-midi à la gare Saint-Lazare à Paris à l’appel de la Coordination nationale étudiante (CNE, universités mobilisées), rejoints par des participants à la « Nuit Debout », pour demander le retrait du projet de loi travail, a constaté une journaliste de l’AFP.
Derrière des banderoles « Faisons dérailler le gouvernement – Paris 6 avec les cheminots » et « Grève générale », environ 100 à 200 étudiants se sont rassemblés sur le parvis de la gare Saint-Lazare en milieu d’après-midi « en soutien aux cheminots », actuellement en négociation avec leur direction.
Les manifestants sont ensuite entrés dans la gare, et une dizaine d’entre eux ont tenté de bloquer les quais. Les policiers ont alors fait usage de gaz lacrymogène, à une heure d’affluence dans la gare.
Délogés de la gare, ils se dirigeaient ensuite vers la place de la République, lieu de convergence des participants de la « Nuit Debout », qui occupent la place chaque soir depuis le 31 mars, a constaté un journaliste de l’AFP.
Dans un communiqué, un collectif d’étudiants de différentes universités d’Ile-de-France qui ont participé à ce rassemblement a dénoncé des « violences policières » et « exigé » la remise en liberté « sans poursuite » d’un étudiant interpellé au cours de la manifestation, victime selon eux d’une « arrestation totalement arbitraire et particulièrement violente ».
Vers minuit, un cortège de plus d’une centaine de manifestants s’est rendu devant un commissariat du IIe arrondissement, au cri notamment de « Paris debout, soulève toi » pour réclamer la libération de l’étudiant interpellé. Ils ont été bloqués à proximité de l’hôtel de police par un cordon de policiers.
Au lendemain d’une rencontre entre le Premier ministre et les organisations de jeunesse mobilisées, plusieurs annonces ont été faites: surtaxation des CDD, prolongement des bourses après les études, augmentation du nombre de place en BTS/IUT et une hausse de la rémunération des plus jeunes apprentis.
« Ce n’est pas aux syndicats de faire des négociations. Aucune organisation ne peut parler au nom du mouvement », ont déclaré à l’AFP deux porte-parole de la CNE, Aïssatou et Lucie.
Concernant le principal syndicat étudiant Unef, elles ont estimé que celui-ci « soit satisfait » des propositions du gouvernement, « c’est (son) histoire, la nôtre c’est le retrait de la loi travail ».
Pour Samuel et Alice, deux étudiants venus respectivement de Béziers et Paris I, qui ne sont « pas satisfaits des annonces », « les propositions du gouvernement sont un leurre pour décourager les gens » à poursuivre le mouvement.
La CNE a par ailleurs décidé la tenue d’une manifestation jeudi à 14H00 au départ de Stalingrad (est parisien), pour demander le retrait de la loi.
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