Le nombre d’élèves à l’école primaire, au collège et au lycée augmentera à la rentrée 2016, avant de refluer en maternelle et élémentaire un an plus tard, mais de continuer à augmenter dans le secondaire, selon une étude publiée mardi.

Les écoles primaires, publiques et privées, accueilleront 6,809 millions d’enfants en septembre prochain, soit 3.600 de plus qu’en septembre 2015, prévoit la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp), rattachée au ministère de l’Education.

A la rentrée 2017, les effectifs des écoles maternelles et élémentaires devraient en revanche diminuer, de 12.100 élèves, première baisse depuis 2011.

Pour la rentrée 2016, si les effectifs sont en légère hausse dans leur ensemble, le nombre d’enfants en maternelle va diminuer (-21.200 élèves) tandis que celui en élémentaire va progresser (+24.100), conséquence du passage en CP de la génération des enfants du mini baby-boom de 2010.

L’augmentation de la scolarisation des enfants de moins de trois ans –que le gouvernement entend promouvoir notamment dans les écoles en zone d’éducation prioritaire– ne limitera que peu la baisse attendue des effectifs en maternelle pour septembre 2016, note la Depp.

Le nombre de collégiens et lycéens continuera de croître lors des rentrées 2016 et 2017, de respectivement 53.500 et 58.000, après une augmentation de 39.500 en 2015, prolongeant ainsi une période de hausse constante des effectifs depuis 2009.

Pour le seul collège, qui avait vu une baisse en 2015, le nombre d’élèves devrait augmenter de 3.000 à la rentrée 2016 (à 3,325 millions), et de 28.500 en 2017. Une hausse qui n’est pas due seulement à la démographie: elle s’explique aussi par la baisse attendue des redoublements, surtout en fin de primaire.

Pour le lycée, les effectifs devraient légèrement progresser dans les établissements professionnels, à 658.000 élèves (bac pro et CAP), et les lycées technologiques et généraux, à près de 1,6 million.

La Depp prévoit qu’environ 20% des élèves de 3e iront en lycée pro à la rentrée 2016 et quelque 4% en CAP. Elle table également sur une hausse des réinscriptions au baccalauréat après un échec, en raison de l’obligation pour les lycées d’offrir une place à leurs élèves ayant raté cet examen –ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent–.

En lycée pro, seul un élève sur trois recalés se réinscrit au bac.

Cette année les établissements privés scolarisaient 13,5% des élèves dans le premier degré et 21,1% des collégiens et lycéens, un taux qui devrait peu évoluer au cours des deux prochaines années, selon la Depp.