Les manifestations contre la loi travail ont réuni samedi environ 120.000 personnes dans toute la France, dont 18.000 à 20.000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur, tandis que les syndicats ont recensé 110.000 participants dans la capitale.

D’après les autorités, la mobilisation est en baisse par rapport aux journées du 9 mars (224.000 manifestants en France selon la police, mais près de 500.000 selon les organisateurs) et du 31 mars (390.000 manifestants selon la police, 1,2 million selon les syndicats).

Samedi, 26 personnes ont été interpellées, dont neuf à Paris, a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet.

Trois policiers ont été légèrement blessés lors d’incidents dans la capitale, a précisé le préfet de police de Paris, Michel Cadot, au cours d’une conférence de presse.

Des incidents ont éclaté en fin du parcours parisien, place de la Nation, entre des personnes cagoulées ou casquées, qui ont jeté de nombreux projectiles, et les forces de l’ordre, qui ont chargé à plusieurs reprises et fait usage de grenades lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Le préfet de police a dénoncé la présence « en tête de cortège, dès le début de la manifestation, d’un groupe de 300 à 400 militants extrémistes, militants radicaux » avec « la volonté manifeste d’en découdre avec les forces de l’ordre ».

La manifestation « globalement » s’est déroulée « dans des conditions correctes », a-t-il toutefois assuré.

Les heurts semblaient terminés en début de soirée.