Militaires

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Le président des Républicains Nicolas Sarkozy a proposé mercredi, lors d’une matinée de travail sur l’éducation au sein de son parti, l’instauration d’un « service militaire adapté » obligatoire, pour lutter contre le décrochage scolaire, qui concerne environ 100 000 jeunes chaque année.

« Pas sur la base du volontariat »

« A partir de l’âge de 18 ans, toute personne qui n’aura pas son bac, qui ne sera pas en stage, qui ne sera pas en apprentissage, qui ne sera pas en formation, ira faire un service militaire adapté », a-t-il déclaré, précisant que ce ne serait « pas sur la base du volontariat ». Ce service militaire adapté est déjà en vigueur en outre-mer et « ça marche très bien », a indiqué Nicolas Sarkozy. Créé en 1961, ce dispositif militaire de réinsertion socioprofessionnelle permet à des décrocheurs et des jeunes éloignés de l’emploi de bénéficier d’une formation professionnelle, citoyenne, d’une remise à niveau scolaire, et vise à déboucher sur un emploi durable.

Lors d’une session de questions/réponses organisée sur Facebook dans l’après-midi, le président des Républicains a estimé qu’il s’agissait de « la seule institution capable de resocialiser des jeunes en perte de repères. Ils retrouveront la possibilité d’apprendre à se lever tôt, de se consacrer à différentes taches dans la journée, de passer le permis de conduire, d’apprendre une langue étrangère ».

La réforme du collège critiquée

Sur Facebook, Nicolas Sarkozy s’est aussi montré favorable à la suppression des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire, estimant qu’Eric Ciotti avait « eu raison » de proposer une loi en ce sens. Il a également présenté son projet d’augmenter les « heures d’obligations de services » des enseignants, une mesure « qui ira de pair avec une revalorisation salariale« .

Enfin, dans un billet publié le même jour, le président des Républicains a fustigé la politique éducative du gouvernement actuel, annonçant son intention de revenir sur la réforme du collège, ainsi que sur la réforme des rythmes scolaires. Il souhaite également que l’école repère et prenne en charge dès la primaire les élèves en difficulté, grâce à la création d’un « ‘CP plus’, c’est-à-dire une aide surveillée et un accompagnement renforcé ».