Les policiers ont chargé mardi à Paris des jeunes cagoulés et armés de bâtons, mêlés à des lycéens manifestant contre la loi travail, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Sur la place de la Nation, point de ralliement des manifestants lors des précédentes journées de mobilisation, quelques centaines de jeunes se sont rassemblés en fin de matinée avant de commencer à converger vers Bastille, point de départ du défilé des lycéens et étudiants prévu à 13H30.

Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes puis chargé à plusieurs reprises pour disperser des groupes de jeunes qui jetaient des pierres, des bouteilles en verre et des oeufs, scandant « police partout, justice nulle part » et « tout le monde déteste la police ». Au moins une personne a été interpellée.

Sur le trajet, les commerçants ont précipitamment baissé leurs rideaux de fer.

Selon la préfecture de police, les incidents ont été provoqués par une cinquantaine de jeunes cagoulés, qui ont été séparés du cortège par un cordon de policiers.

A Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), le hall du lycée Léonard-de-Vinci a été « détruit » par un incendie volontaire, selon le ministère de l’Education nationale, qui a annoncé l’ouverture d’une enquête.

La situation était calme vers 11h30, et un cordon de CRS avait pris place devant l’établissement, a constaté sur place une journaliste de l’AFP.

« Les lycéens avaient fait un blocus, mis des poubelles puis ont mis le feu aux poubelles ». Il y avait une centaine d’élèves environ à l’intérieur du lycée » quand le feu a pris, a raconté à l’AFP Nathanaël, 16 ans, élève en 1ere S.

Sur Facebook, la première adjointe et épouse du maire de Levallois Isabelle Balkany (Les Républicains) s’est émue de ces dégradations: « liberté de manifester, oui, (…), liberté pour des « jeunes » de mettre le feu et de lapider la façade du lycée, NON et NON ! ».

Des incidents avaient déjà éclaté lors des précédentes journées de mobilisation des jeunes, notamment les 24 et 31 mars.

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