Des milliers d’étudiants et de lycéens ont commencé à manifester mardi après-midi à Paris pour exiger « le retrait du projet de loi travail », après des échauffourées dans la matinée entre manifestants et forces de l’ordre, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Derrière une banderole, « Code du travail: Retrait du projet de loi El Khomri. Pour l’emploi, l’urgence c’est l’augmentation des salaires et des pensions », les leaders des organisations de jeunesse, dont le président de l’Unef William Martinet, joints par ceux de centrales syndicales de salariés, dont celui de la CGT, Philippe Martinez, ont commencé à défiler peu avant 14H00.
Le cortège parti de la place de la Bastille, dans l’est parisien, doit rejoindre la place Denfert-Rochereau (sud de la capitale).
Aux cris de « lycéens, étudiants, chômeurs et salariés, c’est tous ensemble qu’il faut lutter car c’est tous ensemble qu’on va gagner », les jeunes défilaient dans le calme, après des premières échauffourées en fin de matinée entre des jeunes et les forces de l’ordre, entre les places de la Nation et de Bastille.
Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes puis chargé à plusieurs reprises pour disperser des groupes de jeunes qui jetaient des pierres, des bouteilles en verre et des oeufs, scandant « police partout, justice nulle part ». Certains policiers étaient entièrement recouverts de peinture blanche, projetée par des manifestants.
Au total, 130 personnes ont été interpellées, selon la préfecture de police.
Comme des milliers d’autres manifestants, Jo, 23 ans, est venu protester « contre la loi El Khomri, mais pas seulement ». Le jeune homme défile également « contre les conditions de vie et le monde inacceptable qu’on nous offre ». Cet étudiant en sciences sociales a arrêté ses études en janvier « parce qu’il n’y a pas de débouché, on ne propose que du précaire ».
Alors que la mobilisation des jeunes contre le projet de loi travail entre dans sa cinquième semaine, Jo reste persuadé que « ce mouvement ne s’essoufflera pas ».
Le texte doit être examiné en fin d’après-midi par des députés en commission à l’Assemblée nationale.
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