Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris et membre de l’aile gauche du PS, sur le projet de loi travail et la nouvelle consultation des organisations de jeunes:

« C’est la logique (du projet) qu’il faut combattre. On va donner quelques avantages pour les jeunes, ce qui est bien, mais c’est comme le pâté cheval-alouette: si c’est un cheval de recul social et une alouette d’avantages pour la jeunesse -qui en a bien besoin-, ce n’est pas acceptable. »

« Je ne suis pas seule (au PS) à avoir fait cette proposition de retrait (…) et une nouvelle loi, qui reprendrait notamment le compte personnel d’activité. Il faut un grand socle qui sécurise le travail pour qu’ensuite, éventuellement, quelques flexibilités à la marge puissent avoir lieu. Mais là (…) on s’attaque de front à notre Code du travail, en rendant plus facile les licenciements, en remettant en cause le droit du travail et la hiérarchie des normes (…) on fait du dumping social. »

« Ce n’est pas la ligne de Manuel Valls (qui peut s’imposer à gauche), toutes les enquêtes d’opinion le montrent quand elles sont en profondeur: il n’y a pas de place pour le social libéralisme en France, il y a une attente pour le socialisme républicain. »