Une cinquantaine de lycées de la région parisienne étaient bloqués jeudi par des jeunes opposés à la loi Travail, tandis qu’une grosse vingtaine étaient fermés par décision administrative, selon les estimations du syndicat général des lycéens (SGL).

Le SGL, une des principales organisations lycéennes, « dénonce » ces fermetures administratives. Son vice-président, Pierre Monquet, y voit « une volonté de museler l’expression lycéenne » et regrette que des centaines de jeunes, qui ne veulent pas forcément manifester, se retrouvent dans la rue.

Le syndicat, comme les deux autres organisations lycéennes, l’UNL et la Fidl, ont rejoint l’appel à manifester contre la loi Travail de plusieurs syndicats, dont la CGT.

A Paris, des proviseurs ont décidé de fermer leur établissement de manière préventive, « afin d’éviter que les élèves et les personnels ne soient exposés à des débordements et à de la violence », comme l’indique par exemple la cité scolaire Jean-de-la-Fontaine dans le 16e arrondissement sur son site.

« Dès l’instant que nos collègues pensent qu’il y a un risque de violence, il faut fermer. Ce n’est pas la peine d’être confronté à un scénario qu’on connait par coeur puisqu’il se produit à chaque fois », a déclaré à l’AFP Philippe Tournier, le secrétaire général du SNPDEN, syndicat des chefs d’établissement.

Le lycée Bergson, dans le XIXe arrondissement, dont un élève avait été violemment frappé par un policier lors de la manifestation d’il y a une semaine, était ouvert. « On accueille ceux qui veulent rentrer. Mais certains cours sont suspendus car il y a des enseignants en grève. Ceux qui ont cours peuvent y aller et ceux qui n’ont pas cours sont accueillis quand même. Ce sera une petite journée », a indiqué à l’AFP le proviseur de l’établissement.