Une centaine d’étudiants ont bloqué pendant 45 minutes mardi matin la rocade de Rennes pour réclamer le retrait du projet de loi réformant le code du travail, puis le trafic du métro a été interrompu près de 2h30 en raison de jets de chaises sur les voies.

Sur la rocade, les manifestants, la plupart issus de l’université Rennes 2, ont envahi deux voies vers 10H45, créant des bouchons et des « tensions avec des automobilistes », a indiqué la préfecture d’Ille-et-Vilaine.

Des « ralentissements brutaux ont entraîné des accidents matériels », selon la même source, le préfet « dénonçant les risques inconsidérés » liés à cette action.

Les manifestants ont bloqué les voies en mettant le feu à une barricade constituée de poubelles.

Ils ont ensuite défilé sur une voie avant de quitter le périphérique « sur la pression des forces de l’ordre » et de rejoindre l’université, a souligné la préfecture, selon laquelle aucune interpellation n’a eu lieu.

Par ailleurs, des chaises ont été lancées mardi matin sur les voies du métro rennais, à proximité de l’université. Une rame les a heurtées, provoquant un arrêt d’urgence et l’interruption de la circulation des métros vers 11H40.

Une rame de métro a été bloquée dans un tunnel, mais les passagers ont pu être évacués et regagner une station, sans incident.

Les voies n’ayant pas subi de dégâts, la circulation du métro a repris à 14h00 tandis que les rames qui ont heurté les chaises sont en cours d’inspection pour vérifier qu’elles sont en état de circuler, a indiqué à l’AFP une responsable de Keolis, la société gérant les transports collectifs rennais, qui avait mis en place des bus de substitution.

Il y a une semaine, toujours pour protester contre la loi Travail, plusieurs centaines d’étudiants et de lycéens rennais avaient envahi les voies de chemin de fer, la SNCF interrompant le trafic ferroviaire pendant plusieurs heures.

Cette action intervenait quelques jours après un premier envahissement des voies, en gare de Rennes, par quelques centaines d’étudiants, le 17 mars lors d’une journée d’action contre cette loi.