Un homme de 25 ans devait être écroué jeudi soir pour une série d’agressions sexuelles sur des collégiennes à Bordeaux, six mois après une mise en examen pour des faits similaires, qui lui avaient déjà valu de la détention provisoire, puis un bracelet électronique, a indiqué le Parquet.

L’homme, interpellé mercredi, a été mis en examen pour « agressions sexuelles et tentatives d’agressions sexuelles sur mineur de 15 ans » survenues depuis la mi-mars. Huit victimes âgées de 12 à 14 ans ont été répertoriées, certaines aux abords d’un collège du quartier aisé de Saint-Augustin, où il est soupçonné d’avoir déjà sévi en 2015.

En septembre, le même homme avait été mis en examen pour agressions sexuelles et tentative d’agression sexuelle, entre juin et septembre, sur quatre collégiennes du même âge. Comme lors des faits de mars, il repérait et suivait ses victimes, puis tentait des attouchements sur les parties intimes.

Le jeune homme était connu de la justice notamment pour des faits de conduite sous stupéfiants, de violence, mais n’avait jamais été condamné pour des faits de nature sexuelle.

Placé en septembre en détention provisoire, il avait déposé une demande de mise en liberté, à laquelle la justice avait accédé en octobre, l’astreignant à un régime d’assignation à résidence avec port de bracelet électronique, obligation de soins, présentations régulières au commissariat, interdiction de contacts avec des mineurs. Un régime qu’il a respecté « sans aucun incident » pendant cinq mois jusqu’en mars, a indiqué le Parquet jeudi.

La justice, a assuré à la presse le procureur de la République, Marie-Madeleine Alliot, disposait en octobre « d’éléments probants » pour envisager un placement sous bracelet, notamment des indices de dangerosité « pas certaine », une garantie de représentation et le fait qu’un emploi serait pour lui « structurant ». Les agressions de mars sont survenues à des heures où le bracelet autorisait les mouvements du suspect, précisément en raison d’un emploi récemment obtenu, a-t-elle précisé.

Le suspect a reconnu les faits de mars, en tentant de les minimiser, plaidant que les soins suivis ne l’ont pas aidé, a précisé le parquet. Il devait être placé en détention provisoire dans la soirée.