Des représentants de parents d’élèves, d’enseignants ou encore de personnels des établissements scolaires marseillais se réunissent mercredi pour des « états généraux » de l’éducation dans la ville, où une polémique avait éclaté en février autour de l’état de certaines écoles publiques.

« L’objectif principal de ces états généraux sera de décider d’actions collectives dans les semaines à venir pour nous assurer que nos revendications soient entendues », explique le collectif des écoles de la Castellane, l’un des quartiers déshérités de Marseille, dans un communiqué.

Récurrente, la question de l’éducation à Marseille avait ressurgi en février, lorsque des enseignants et des parents avaient dénoncé le délabrement de certaines écoles publiques.

Le gouvernement a fini par s’emparer du dossier et une évaluation de la situation par le préfet a été annoncée. De son côté, la mairie souligne régulièrement le coût des actes de vandalisme dans les écoles, et les moyens qu’elle doit déployer en réparations dans certains quartiers.

« Nos questions sont restées jusque-là sans réponse, ni de la mairie, ni de l’Etat », a déclaré à l’AFP Pascal Pons, enseignant et représentant CGT, l’un des membres de ce collectif qui rassemble à la fois parents d’élèves et personnels des équipes enseignantes.

Les délégations venues d’établissements scolaires de toute la ville vont exiger « des moyens humains supplémentaires et pérennisés dès l’année prochaine » et « un plan d’urgence massif de l’État pour la rénovation ou la reconstruction de toutes les écoles qui le nécessitent », précise le collectif des écoles de la Castellane.

Les organisateurs réclament également plus d’équité dans les moyens accordés par la mairie aux écoles, alors que les quartiers populaires du nord de la ville, par exemple, s’estiment souvent délaissés. Ils demandent également « un état des lieux transparent » des financement de la municipalité aux écoles privées.

Pascal Pons pointe particulièrement « le sous-effectif chronique des personnels municipaux dans les écoles », et des agents qui parfois ne « disposent pas des diplômes requis pour s’occuper des enfants, comme le CAP petite enfance ».

Le collectif organisateur se présente comme indépendant de tout parti politique ou syndicat. Il indique par contre avoir déjà reçu le soutien de nombreuses organisations pour ses états généraux (CGT, UNSA, SGEN-CFDT, SUD, SNES-FSU, l’association de parents MPE13…).