Des étudiants mobilisés contre le projet de loi travail occupaient depuis lundi soir un amphithéâtre de Sciences Po, demandant à la direction de lever l’obligation « d’assiduité » pendant les assemblées générales (AG) et manifestations, a annoncé l’Unef, confirmant une information du Parisien.fr.

Dans la nuit de lundi à mardi, un groupe d’une quarantaine à une centaine d’étudiants, selon la direction de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris ou l’Unef, ont décidé en AG d’occuper l’amphithéâtre Caquot, au 28 rue des Saints-Pères à Paris.

« On restera tant que l’administration n’aura pas accordé une dispense d’assiduité », sans laquelle les étudiants absents plus de deux fois par semestre se voient « recalés » aux examens de l’IEP de Paris, a expliqué à l’AFP Laura Duquesne, étudiante dans l’établissement et militante de l’Unef.

Or, sa levée « au moment des AG et des manifestations permettrait aux étudiants de se joindre au mouvement », explique la jeune femme.

« L’occupation (de l’amphithéâtre Caquot) est toujours en cours », précise dans un communiqué l’organisation « ScPo Paris mobilisé-e-s contre la loi Travail », dont font partie, entre autres, le premier syndicat étudiant (Unef) et l’Union des étudiants communistes.

Une assemblée générale était prévue à la mi-journée, suivie d' »ateliers d’analyse du texte de loi et de projections de films » sur le même projet.

« Accéder à leur demande de dispense introduirait une inégalité de traitement » entre ceux qui sont assidus et ceux bénéficiant d’un ajustement, a répondu dans un communiqué la direction de Sciences Po. « Nous ne souhaitons pas assouplir nos règles en la matière afin de ne pas fragiliser l’excellence de notre offre de formation », s’est défendu l’école, qui condamne « l’occupation des lieux ».

Malgré des modifications annoncées par le Premier ministre Manuel Valls, des étudiants et salariés continuent à se mobiliser contre le projet de loi Travail, dénonçant une « précarisation » accrue des jeunes. Une nouvelle journée de manifestation et mobilisation est prévue jeudi.