François Hollande a vanté « l’unité » de la France et appelé à la « vigilance » face au phénomène de « radicalisation », lundi lors d’une visite surprise au Musée de l’Immigration à Paris à l’occasion du lancement de la semaine d’éducation contre le racisme et l’antisémitisme.

« Nous devons mettre cette journée à notre agenda de toute l’année. Il y a toujours eu dans notre pays des tentations de division, de séparation, de confrontation, mais en même temps il y a une aspiration très forte, celle sur laquelle nous devons travailler, qui est celle de l’unité et du rassemblement », a déclaré M. Hollande à la presse.

« C’est le rôle des institutions, du président de la République, de tous ceux qui ont un mandat public, de faire en sorte que l’unité soit plus forte. Ce qu’espèrent les fanatiques, les extrémistes, c’est de nous diviser, que nous puissions être constitués en catégories, en communautés qui auraient des intérêts différents. Non. Nous sommes une unique nation », a poursuivi M. Hollande.

« Ca commence très tôt, l’éducation au respect, à la connaissance de ce qu’est la République, l’histoire de la France, la prise en compte de ce qu’a été le racisme, l’antisémitisme dans notre propre passé, comment la France s’est construite, comment elle a pu surmonter ses propres démons ». « Ce n’est pas une question nouvelle mais elle doit être traitée, compte tenu de l’actualité, avec encore plus de vigilance car on voit bien que notamment par rapport à la radicalisation ça peut aller très vite », a ajouté M. Hollande.

« Nous devons être d’une très grande exigence, d’une très grande vigilance, d’un soutien à l’égard des familles qui peuvent être concernées. Ca commence par l’éducation. Ca commence très tôt pour que chacun comprenne bien quelle est sa place, quel est le danger, quelle est la menace et comment nous pouvons vivre ensemble », a dit le chef de l’Etat.

M. Hollande accompagnait la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem pour ce déplacement qui ne figurait pas à son agenda officiel.