Le gouvernement a annoncé, le 17 mars, le dégel du point d’indice des fonctionnaires. Après avoir proposé une augmentation de 1%, jugée inacceptable par les syndicats, la ministre de la Fonction publique, Annick Girardin, propose désormais une hausse de 1,2% en deux fois. La proposition du ministère prévoit une revalorisation de 0,6% au 1er juillet et 0,6 % au 1er février 2017.
Les salaires étaient gelés depuis 2010. Comme l’explique le Nouvel Obs, « un enseignant en poste depuis 10 ans gagne en moyenne 25 948 euros bruts par an. Après dégel, il gagnera 311,38 euros de plus par an (26 259 euros bruts). »
Le SNUipp réclame un « vrai plan de rattrapage »
Pour le le SNUipp-FSU, il s’agit bien d’un « dégel, mais pas encore du printemps ! » Ainsi, note-t-il dans un communiqué, « c’est plutôt un micro dégel, très en deçà des attentes des agents, et dont les effets ne seront pas visibles immédiatement sur leur fiche de paye ».
Dans le collimateur du SNUipp-FSU, la hausse en deux fois : « il faudra attendre juillet pour bénéficier d’un premier petit coup de pouce, puis février 2017 pour le second. Tout cela reste largement insuffisant. »
Le syndicat des profs des écoles demande « la tenue d’autres rendez- vous ‘salaires' », afin « d’aboutir à un vrai plan de rattrapage de notre pouvoir d’achat. » Et de revenir sur la situation « urgente » des enseignants du primaire, dont la « faible rémunération est soulignée rapport après rapport ».
Ainsi, indique le SNUipp, « améliorer nos carrières et porter l’ISAE (indemnité de suivi et d’accompagnement dans le premier degré) à 1 200 euros » (à parité avec celle du second degré, l’ISOE) est « plus que jamais d’actualité, alors que vont s’ouvrir des discussions dans l’Education nationale. »
Grève le 22 mars pour la FSU, pas pour le SE-UNSA
La FSU, qui considère la revalorisation comme « insuffisante pour répondre aux attentes des agents », appelle les agents de la fonction publique à faire grève, le 22 mars.
A contrario, le SE-UNSA salue la revalorisation, qu’il décrit comme un « geste significatif qui vient s’ajouter à l’accord PPCR qui va être décliné dans l’Éducation nationale ». Pour le syndicat, « cela va permettre un plan de montée en charge d’une réelle revalorisation des professeurs dès 2017 et jusqu’en 2020, notamment par la refonte des grilles indiciaires ». Dans ce contexte, « nous n’appellerons pas à la grève le 22 mars prochain », conclut-il.
L’augmentation n’est pas de 1.2% mais de 0.85% si l’on calcule sur 12 mois.
Ainsi 100 € de revenu de départ deviennent 100.6 € pendant 7 mois, puis 101.2€ pendant 5 mois: moyenne mensuelle 100.85 €
Comme souvent, le SE-UNSA joue les béni-oui-oui… 25€ de plus par mois, alors que nos salaires ont baissé davantage rien qu’avec la hausse des cotisations pour la retraite, c’est prendre d’une main et rendre (un peu) de l’autre. Et c’est sans compter l’inflation !