La ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, Najat Vallaud-Belkacem, a estimé vendredi que « l’envie de dialogue » au sujet de la loi Travail, contre laquelle des dizaines de milliers de jeunes ont manifesté jeudi, « a trouvé réponse ».

« Il y a eu une envie de dialogue qui s’est manifestée de la part aussi bien des organisations de salariés que des organisations étudiantes ou lycéennes », a affirmé la ministre devant la presse, en marge d’un déplacement à Rennes. « Je crois pouvoir dire honnêtement que cette envie de dialogue a trouvé réponse puisque chacun a été reçu, a été entendu et que le texte a été modifié, rééquilibré profondément pour prendre en considération ce qui avait été dit par ces différentes organisations ».

« Je ne sous-estime absolument pas les manifestations » de jeudi, « la jeunesse continue à se mobiliser et nous dit des choses sur cette loi », a ajouté Najat Vallaud-Belkacem, en soulignant que « le travail va se poursuivre puisqu’il va y avoir un débat parlementaire (….) donc le dialogue se poursuit ».

« La jeunesse nous dit aussi des choses au sujet de sa précarité, son inquiétude pour l’avenir. L’occasion est belle d’ouvrir un débat sur les politiques pour la jeunesse parce que ce gouvernement en réalité a fait beaucoup » pour elle, a assuré la ministre, citant « une augmentation de quasi un milliard d’euros en termes de budget pour l’Éducation nationale » quasiment chaque année depuis 2012 et « quelque 150.000 étudiants qui bénéficient de bourses de plus que sous l’ancien quinquennat ».

Najat Vallaud-Belkacem s’est rendue à Rennes pour participer, au conseil départemental d’Ille-et-Vilaine, à une réunion de travail sur la démarche « mixité sociale au collège », qui veut tenter de mélanger les enfants favorisés et ceux qui le sont moins.

Selon la ministre, 21 départements, « autant de gauche que de droite » ont accepté de s’engager dans cette démarche pour laquelle 25 territoires pilotes ont été identifiés afin d' »appliquer de nouvelles solutions pour la mixité sociale dont, je l’espère, la plupart vont voir le jour à la rentrée prochaine ».

« Tout le monde a à gagner de la mixité sociale, pas seulement les élèves les plus faibles (…). La mixité sociale est vertueuse y compris pour les bons élèves parce qu’en les confrontant à la différence elle les enrichit », a-t-elle souligné.