Cinq manifestants ont été blessés jeudi lors d’une intervention des CRS au cours de la manifestation à Strasbourg contre la loi Travail, selon un bilan communiqué par l’Unef.

Le Mouvement des jeunes communistes du Bas-Rhin, a évoqué pour sa part quatre manifestants hospitalisés à la suite de heurts avec les forces de l’ordre.

Entre 1.200 personnes selon la police, et 1.500, selon les organisateurs, avaient auparavant défilé dans les rues du centre de la capitale alsacienne pour dire non à la réforme du code du travail.

Lorsqu’ils ont brièvement tenté de bloquer les marches d’accès à la faculté de droit aux cris de « La faculté est à nous », les jeunes manifestants ont été délogés par un cordon de CRS.

A cette occasion, cinq jeunes parmi lesquels deux lycéennes ont été légèrement blessés, selon Colin Jude, porte-parole de l’Unef. L’une d’elle saignait à la tête, a constaté un journaliste de l’AFP.

« Il est absolument minable que ce gouvernement policier en arrive encore à ce point: frapper des lycéens, des étudiants, pour tenter de faire taire la révolte contre ses lois réactionnaires », ont dénoncé de leur côté les jeunes communistes dans un communiqué.

Les forces de l’ordre avaient également essuyé quelques jets de projectiles de la part des manifestants, a constaté l’AFP.

« La loi travail ne passera pas! », « Grève générale », « A bas le Parti socialiste », ont scandé le poing levé certains manifestants, faisant usage de fumigènes bigarrés.

La manifestation, organisée à l’appel du syndicat étudiant Unef, a également réuni des syndicalistes de la CGT, de la FSU et de Sud-éducation ainsi que des militants des jeunes socialistes, d’EELV, du PCF et du NPA.

« Travaillons moins, mais travaillons tous », « Non à la loi travail. Qui sème la misère récolte la colère », pouvait-on lire sur les pancartes et banderoles promenées dans les rues de Strasbourg.

A Metz, 5 personnes ont été interpellées alors qu’elles occupaient un pont menant à l’université, où une centaine d’étudiants étaient rassemblés. Elles devaient être placées en garde à vue en fin d’après-midi, selon la police, pour participation à un attroupement. Deux d’entre elles seraient également accusés d’outrage et de violence sur personne dépositaire de l’autorité publique.