Une trentaine d’étudiants de la faculté de Nanterre, accompagnés d’une dizaine de militants CGT, ont appelé les ouvriers de PSA à Poissy (Yvelines) à une mobilisation commune contre la loi Travail, devant les grilles de l’usine, mercredi midi.

« Nous avons décidé en assemblée générale d’aller dans les grosses boîtes du coin, pour associer étudiants et salariés. Ici, à PSA, ça réagit très bien, la plupart des salariés rencontrés nous disent qu’il faut se battre ensemble », a expliqué à l’AFP la porte-parole d’un comité de mobilisation, Hélène Cavat.

Les étudiants de la faculté de Nanterre (université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense), surnommée « la rouge » pour être en pointe dans les mouvements contestataires, avaient organisé la semaine dernière une assemblée générale réunissant 500 participants.

Le comité de mobilisation élu a déjà réalisé deux actions, l’une à La Poste d’Asnières (Hauts-de-Seine), l’autre la gare Saint-Lazare de Paris.

« On reproche à la loi Travail de nous ramener au 19e siècle. Ce que certains appellent un recul du gouvernement, c’est un foutage de gueule », a estimé Hélène Cavat, étudiante en troisième année de thèse de droit social.

Les militants CGT ont également évoqué « une régression ». « Il n’y a aucun recul du gouvernement. On veut le retrait de ce projet de loi, purement et simplement », a insisté le secrétaire général du syndicat à PSA Poissy, Farid Borsali, alors que FO est majoritaire sur le site.

Selon M. Borsali, des actions communes entre les salariés de Poissy et les étudiants avaient déjà eu lieu lors des mobilisations contre la réforme des retraites, en 2010.

« Lors de la manifestation du 9 mars, nous étions 180 à débrayer, dont 80 à manifester à Paris. Nous pensons pouvoir mobiliser davantage pour la manifestation de jeudi et, encore plus, pour celle du 31 », a indiqué le syndicaliste CGT.

Plusieurs organisations lycéennes, étudiantes, syndicales et politiques ont appelé à une nouvelle mobilisation des jeunes les jeudis 17, 24 et 31 mars pour exiger le retrait du projet de loi travail, la nouvelle version du gouvernement ne les ayant pas convaincues.

Une première journée de mobilisation avait réuni le 9 mars entre 224.000 personnes, selon les autorités, et 500.000 personnes, selon les organisateurs.

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