Les grandes écoles bénéficient d’une bonne image de marque auprès des Français, mais elles restent peu connues et beaucoup les jugent inaccessibles, en raison d’un concours trop difficile ou des frais de scolarité, selon un sondage publié mercredi par la Conférence des grandes écoles.
Huit Français sur dix disent avoir « une bonne opinion » de ces établissements, indique cette étude TNS Sofres réalisée en janvier auprès de 1.405 personnes représentatives de la population. Côté entreprises, l’opinion favorable est encore plus prononcée, avec neuf recruteurs sur dix, selon un échantillon de 200 responsables recrutement.
Sont le plus fréquemment citées les caractéristiques suivantes: « des cours de qualité » (cité par 90% des sondés), « une reconnaissance à l’international » (86%), « un accompagnement et un suivi des étudiants » (83%), « une adaptation au monde actuel » (73%).
Mais seulement la moitié des personnes interrogées âgées entre 16 et 20 ans juge « accessible » le niveau scolaire et intellectuel pour entrer dans une grande école. Et la moitié de la totalité des sondés cite « le coût » comme première différence entre la faculté et la grande école.
La CGE regroupe quelque 220 grandes écoles (ingénieurs et commerce principalement) répondant à des critères tels que l’accréditation des formations, l’insertion professionnelle, l’ouverture à l’international…
Elle a fait de l’ouverture aux élèves les moins favorisés socialement un de ses principaux chantiers et s’efforce donc de combattre « les idées reçues », selon les mots de sa présidente Anne-Lucie Wack, afin de lever les freins aux candidatures.
Ainsi, rappelle-t-elle, les classes préparatoires sont à plus de 90% publiques (et donc quasi-gratuites). Et surtout, cette voie d’accès ne représente plus que 40% des admissions dans les grandes écoles, qui recrutent beaucoup après un diplôme universitaire ou des formations courtes type IUT ou BTS.
Actuellement, plus de la moitié des grandes écoles membres de la CGE comptent plus de 30% de boursiers, contre seulement un tiers il y a cinq ans. Les écoles favorisent également les formations par apprentissage: les frais de scolarité sont réglés par l’entreprise et l’étudiant reçoit en outre un petit pécule.
Pour convaincre les élèves, y compris dans les quartiers les moins favorisés, de ne pas s’autocensurer, les établissements membres de la CGE ont développé des partenariats avec les collèges et lycées, via par exemple les dispositifs Passeport Avenir ou Cordées de la réussite.
« On sait que certains trucs marchent. L’idée maintenant est de savoir comment on change d’échelle », souligne Anne-Lucie Wack.
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