La ministre du Travail Myriam El Khomri a affirmé que la loi sur la réforme du code du travail serait votée « avant l’été », mardi au lendemain des modifications annoncées par Manuel Valls.

« Cette réforme est juste et nécessaire, elle sera votée avant l’été, et donc applicable immédiatement après », a déclaré Mme El Khomri sur Europe 1.

Le gouvernement prendra les décrets d’application « le plus rapidement possible », a-t-elle ajouté. C’est « essentiel, car nous avons besoin de donner un nouveau souffle dans notre pays ».

« Je crois que l’ensemble des députés sont volontaires pour permettre à la fois qu’il y ait plus de sécurité pour les salariés et également plus de souplesse pour les entreprises », a-t-elle affirmé.

Concernant la garantie jeunes, « c’est inédit ce que nous faisons », a ajouté la ministre, rappelant que ce « droit à l’accompagnement » vers l’emploi des jeunes décrocheurs, expérimenté depuis 2013, sera inscrit dans le projet de loi.

Citant des chiffres d’Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne, elle a rappelé que 900.000 jeunes n’étaient « pas en emploi, pas en étude, pas en formation en 2013 ».

« Tous ces jeunes doivent bénéficier d’un accompagnement, mais pas forcément de la garantie jeunes », a expliqué Mme El Khomri. « C’est un accompagnement intensif avec des critères », les jeunes concernés doivent être « en précarité, doivent être motivés et volontaires pour entrer dans ce dispositif ».

« D’ici la fin de l’année, on aura 100.000 jeunes qui seront rentrés dans la garantie jeunes, nous en faisons un droit universel », a-t-elle ajouté.

« Pour le 1er janvier 2017, les missions locales évaluent à entre 100.000 à 150.000 » le nombre de jeunes « qui pourront rentrer dans la garantie jeunes », a-t-elle dit, en chiffrant le coût « entre 450 et 600 millions d’euros ».

Pour financer cette somme, « nous avons plusieurs dispositifs d’accompagnement dans le projet de loi de finances » ainsi que « des aides de l’Union européenne », a-t-elle précisé, assurant que la garantie jeunes « ne coûtera rien aux entreprises ».