L’Unef, premier syndicat étudiant de France, a appelé les « jeunes à continuer la mobilisation », au sortir de la réunion entre les partenaires sociaux et le Premier ministre sur la nouvelle version du projet de loi travail, alors que la Fage prône « la poursuite du dialogue ».
« Est-ce que ce gouvernement avec ce projet de loi travail a répondu aux aspirations des jeunes? On est profondément convaincus que non. Évidemment, on appelle les jeunes à continuer cette mobilisation. Ils ont besoin de ça pour se faire entendre », a déclaré William Martinet de l’Unef, qui appelle depuis la semaine dernière à une journée d’action jeudi.
Alexandre Leroy, président de la Fage, deuxième syndicat étudiant, a pour sa part jugé que la nouvelle mouture permettait « la poursuite du dialogue ». Il n’a pas appelé à la mobilisation.
M. Leroy a vu des améliorations dans le nouveau texte par rapport à la version de la semaine dernière: « Ce nouveau texte est une base qui prend en compte les intérêts de la jeunesse », a-t-il dit.
A l’inverse, le leader de l’Unef a exprimé son insatisfaction: « On a, je crois, avec cette réunion d’aujourd’hui la preuve que, plus que jamais, on a besoin du retrait pour avoir de véritables concertations », a-t-il affirmé. « Toutes ces annonces, c’est les jeunes qui vont les juger dans les assemblées générales, qui se déroulent en ce moment et d’ici jeudi prochain. », a-t-il ajouté.
Revenant sur le fait que le barème qui devait plafonner les indemnités prud’homales, mesure-phare décriée, serait finalement seulement « indicatif », William Martinet a commenté: « On se fera virer un peu moins facilement que ce qui était prévu au départ. »
« Est-ce que ce qui a bougé sur les prud’homales, est-ce que cette annonce un peu creuse sur la garantie jeunes leur suffit, est-ce qu’ils considèrent que le projet de loi est maintenant à la hauteur de leurs attentes? Notre conviction du côté de l’Unef, c’est que non », a-t-il poursuivi.
De son côté, Alexandre Leroy a salué le fait que la garantie jeunes, un dispositif d’accompagnement des décrocheurs vers l’emploi, allait devenir un droit pour tous les jeunes sans emploi ni formation.
« On ne donne pas un chèque en blanc au gouvernement », mais « ne pas reconnaître que la garantie jeunes, le droit universel personnel à la formation (…) sont des avancées majeures, c’est soit du +jusqu’au-boutisme+, soit de la politique un peu trop politicienne ».
Les syndicats étudiants estiment à 900.000 le nombre de jeunes potentiellement concernés (sans emploi, sans formation, sans diplôme). Actuellement, ce dispositif touche 50.000 jeunes.
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