Huit mois de prison avec sursis et une amende de 50.000 euros ont été requis mardi contre l’ancien directeur d’une institution d’enseignement catholique qui comparaissait devant le tribunal correctionnel de Tarbes pour « faux, usage de faux, escroquerie et abus de confiance ».

Le jugement a été mis en délibéré au 3 mai.

L’affaire avait éclaté en 2009 à la suite d’un audit effectué par un expert-comptable à la demande d’un collectif du personnel de l’établissement privé Notre-Dame de Garaison à Monléon-Magnoac (Hautes-Pyrénées) surpris de constater un déficit chronique de l’institution.

Le parquet avait confié l’enquête à la section financière de police judiciaire de Pau.

Lors de sa garde à vue, le directeur avait reconnu avoir fabriqué lui-même des documents grâce à des en-têtes de courriers de la région Midi-Pyrénées offrant des subventions pour un montant de 530.000 euros. Les lettres étaient faussement signées par Martin Malvy, le président de région de l’époque.

Ces fausses subventions avaient permis à ce directeur de présenter des comptes équilibrés et d’engager des dépenses.

Le prévenu a également été jugé pour avoir bénéficié de salaires indus pour un montant de 99.000 euros.

Le directeur avait été licencié pour faute lourde et un premier procès avait été programmé le 11 mai 2010. Mais le procès avait été renvoyé à la demande de toutes les parties pour un complément d’enquête.