Ce 8 mars 2016 est le théâtre de la Journée internationale des droits des femmes. Pour l’occasion, la ministre de l’Éducation nationale a tenu a rappeler son engagement pour favoriser la parité entre les femmes et les hommes.
« Faire de l’éducation un levier afin de faire avancer les droits des femmes »
Dans un communiqué, le ministère indique qu’il souhaite « faire de l’éducation un levier afin de faire avancer les droits des femmes et l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. ». Najat Vallaud-Belkacem s’exprimera dans la journée sur le sujet devant les recteurs, et remettra ensuite des décorations aux femmes du ministère. Pour finir, elle assistera à un concert organisé au profit de la lutte contre l’endométriose, une maladie qui touche la gent féminine.
Des manifestations se dérouleront partout en France, notamment la semaine de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat féminin. Ce rendez-vous mobilise chaque année des réseaux de femmes entrepreneures et des enseignants pour mettre en lumière la mixité des métiers. Cet événement se tient du 7 au 12 mars.
Les femmes encore sous-représentées dans les fonctions d’encadrement
Selon le bilan 2013/2014 du ministère repris par AEF, les femmes représentent 72% des effectifs de l’Éducation nationale, contre 47% des rôles de direction. Si l’on distingue une certaine parité du côté des recteurs (43% de femmes), des progrès restent à faire au niveau des Dasen (29% de femmes) et des secrétaires généraux d’académie (24% de femmes).
Les femmes représentent 37% des enseignants chercheurs
Une note de la Direction Générale des Ressources Humaines citée par AEF démontre que des inégalités demeurent également dans l’enseignement supérieur. En effet, les femmes représentaient en 2014 37 % des enseignants chercheurs. La note précise que cet écart est « davantage prononcé » chez les professeurs (seulement 23 % de femmes) que chez les maîtres de conférences (44 % de femmes).
Malgré des évolutions, des efforts restent à faire pour atteindre la parité réelle entre les femmes et les hommes dans l’enseignement.
Il y a fort à faire aussi pour le respect de la parité lors des promotions. Comme le dit mieux que moi l’antenne de Grenoble du SGEN:
« Les femmes représentent dans notre académie 69 % du total des promouvables au Choix ou au Grand Choix en CN, mais 72 % des promouvables au 5e échelon et seulement 60 % au 11e échelon.
Ce phénomène, s’il s’explique en partie par les congés maternité et congés parentaux qui retardent les inspections et réduisent leur nombre, n’en reste pas moins une injustice et une discrimination inacceptables ».