Selon Luc Ferry, le niveau scolaire des élèves a beaucoup chuté entre les années 20 et aujourd’hui. Et pour l’ancien ministre de l’Education nationale, invité samedi au colloque « L’école : y croire encore ? » de Cannes Université, le système éducatif n’est pas seul responsable de cette dégradation.
« Nos enfants sont mal élevés, c’est le problème de fond ! Lorsque l’éducation n’a pas précédé l’enseignement, quand les parents n’ont pas fait leur boulot, l’enseignement devient impossible », a estimé Luc Ferry, cité par Nice-Matin.
L’amélioration des liens entre les parents d’élèves et l’école était pourtant une priorité de l’ancien ministre de l’Education nationale Vincent Peillon. Il avait inscrit cette volonté de co-éducation dans sa loi de refondation de l’école en 2013, instaurant par exemple des locaux dédiés aux parents au sein des établissements et en assurant « la cohérence et la visibilité des actions de soutien à la parentalité ».
En 2015, l’ex-IGEN Georges Fotinos, qui avait mené une étude sur l’état des relations école-parents, relevait néanmoins que « beaucoup s’en remettent totalement à l’école – ils déposent leurs enfants le matin, et ne s’intéressent pas aux études de leur progéniture ». Il préconisait notamment « d’associer les parents en amont, avant la rentrée des classes : les rencontrer, faire connaissance et déterminer ensemble comment il serait possible de collaborer ».
De la part d’un ancien professeur d’université, payé pour un travail qu’il n’a pas fait…
Faut-il s’étonner de ce genre de déclaration d’un ancien ministre qui dénonçait le « terrorisme intellectuel » et la « pensée unique » il y a déjà quelques années lorsqu’il était question de sociologie ?
Visiblement, monsieur Ferry ferait mieux de reprendre ses lectures, notamment celles de sciences sociales. Nos (anciens) ministres sont ignorants, c’est le problème de fond ! Lorsque la compréhension n’a pas précédé la décision, quand les (anciens) dirigeants n’ont pas fait leur boulot, l’enseignement devient impossible.
Moi qui suis professionnelle de l’orientation, je pense hélas que Luc Ferry a raison. L’Ecole ne peut pas pallier les carences de la famille.
je partage tout à fait l’avis de Luc Ferry(prof de collège retraitée)
aucun enseignement sérieux ne peut se donner en plein vent! je suis d accord avec l.ferry.
Cela m’arrache la bouche d’être d’accord avec un ancien ministre de l’éducation de Droite, mais il a parfaitement raison.La réussite des enfants est avant tout celle des parents. Un enfant qui réussit à ses parents à ses côtés. Si on ne transmet pas aux enfants les bonnes valeurs simples comme le respect de l »adulte et de ses camarades, si on ne lui explique pas pourquoi il va en classe, si on ne le suit pas le soir après la classe sous prétexte de fatigue, si on ne cherche pas à comprendre ce qu’il fait , si quand on l’accompagne le matin on ne lui dit pas: » tu es venu apprendre et découvrir des choses », un enfant ne peut pas réussir! Certains parents considèrent l’école comme une halte garderie. Un enfant a besoin d’être guidé, d’être encouragé, par ses parents et par l’enseignant.Ma mère a arrêté l’école en troisième.Elle en a beaucoup souffert car elle avait un potentiel. Et pourtant,quand j’étais petite même quand elle en comprenait pas certains de mes cours , elle me faisait les réviser. Dans le cadre de mon métier je me rends compte que quelque soit le milieu social, seuls les enfants suivis par leurs parents ont de bons résultats.
Tout à fait d’accord ! L’école ne peut pallier au manque d’éveil de la famille, au manque d’écoute, de dialogue, d’éducation, d’apprentissage du goût de l’effort, du travail bien fait, de curiosité, … et j’en passe : tous les préalables à une scolarité efficace.
Alors à quoi sert l’école??? L’école ne peut être « l’usine du savoir » qu’impose depuis 50 ans l’éducation national… Elle est le 1er lieu ou l’enfant va travailler son rapport aux autres, son rapport social, elle a un rôle notamment d’insertion, ce qu’elle réfute du faite de la complexité de la chose. L’éducation national n’est pas l’instruction national. Je suis surpris de vos messages car vous semblez tous instruit et avec une certaine réflexion. Pourtant le cliché de base des mauvais parents est le seul argument. Si on donnait plus la parole aux parents, je pense que ces derniers critiqueraient de la même façon les profs… bref chacun considère que ce n’est pas de sa faute. Cela semble avant tout être lié à cette incapacité à travailler en collaboration entre les principaux acteurs de la jeunesse en France et dont les parents font partie. Il faudrait également m’expliquer pourquoi les reformes de l’éducation national sont totalement hermétique au changement de pédagogie? Désolé pour les fautes j’ai arrêté l’école en 3 eme et je suis atteint de dysorthographie… et oui comme tout les maillons faibles de la chaine, l’éducation national ne m’a pas fait de cadeaux ni mes parents d’ailleurs…
Superbes commentaires, digne de l’inquisition, digne des propos d’un ancien ministre ump irresponsable bien sur… Comment pourrait-il l’être d’ailleurs, il fait de la politique.
On ressent bien tout le malaise de l’EN dans ces propos, puisque le professorat n’est plus une vocation mais une planque administrative malheureusement peuplé de lâche démissionnaires.
Mais comment pourriez-vous être responsable ? vous qui n’aimez pas vos élèves… ou votre boulot.
Par le passé, une certaine intelligence et une grande implication était nécessaire pour être prof, aujourd’hui il faut juste une grande capacité « d’apprendre » sans savoir quoi en faire et glorifier son échec diplômés par le mépris.
C’est vous, commentateurs misérables et ministres de copinage, qui ne faite pas votre boulot !!!
On ne vous retient pas…
Pardon/merci à tout ceux qui le fond avec toujours plus de difficultés, mais tiennent bon.
Mes enfants vous embrasses.
🙂
Non laurent, je ne veux pas que vos enfants m embrassent. Je ne suis pas leur papa. Vous vous trompez. C est votre rôle de les aimer. Le mien c’est d enseigner en donnant le meilleur de moi même. Quelle image vous avez des enseignants ! J espère que vous ne la transmettez pas à vos enfants sinon ce n’est
pas étonnant que la relation pédagogique soit cassée…
Ce n’est pas en se renvoyant systématiquement la balle entre co-éducateurs (parents et enseignants) qu’on règlera le problème ! Rares sont les parents qui se moquent effectivement des études de leurs enfants. Mais tous n’ont pas les codes de l’école, et l’école ne fait pas grand chose pour les partager. De leur côté, les associations de parents d’élèves sont prises d’assaut par les CSP+ et les enseignants, catégories qui ne font pas grand chose non plus pour partager le pouvoir. Notre école est le lieu de la reproduction des élites, et ce genre de positions ne peut qu’accentuer la fracture scolaire. Que propose M. Ferry pour résoudre le problème qu’il dénonce, au fait ?
Hélas, pas la peine de blâmer l.Ferry .. En effet je trouves qu’il a tout à fait raison . Je suis jeune (21ans) mais après plusieurs discussions Ét après avoir vu certaines choses je ne peux que lui donner totalement raison . Lors de mes primaires et maternelles, c’est à la maison qu’on m’a enseigné des valeurs, du respect . Je n’ai jamais lancé une bagarre, j’allais à l’école pour apprendre et pas pour m’amuser. Mes parents et les parents de mes camarades avaient totalement confiance aux professeurs .. Le prof me faisait copier, je rentrais à la maison ma mere me faisait copier également pour elle, étc .. Alors que je vois trop souvent à l’heure actuelle des parents qui vont trouver les professeurs en les voyant comme les fautifs .. mais il ne faut pas oublier qu’avant de juger quelque chose que l’on a pas vu, il faut connaître la version de la personne de métier .. Trop de parents comptent sur l’école pour l’éducation des enfants mais d’un autre côté les en empêche, l’éducation se fait à la maison, le savoir et la culture eux se font à l’école ..
Totalement vrai
Moi aussi je suis entièrement d’accord avec Luc Ferry.
IL ne s’agit pas d’être de gauche ou de droite.
Je suis mon fils de près dans sa scolarité mais nous sommes tombés sur des élèves malpolis, rien d’étonnant vous me direz, mais aussi sur des profs malpolis car certains appartiennent eux-aussi à la génération des gosses mal élevés. Notre fils a souffert des maîtresses qui le voyait comme un privilégié, aidé par ses parents. Il savait lire avant d’entrer en CP, il est né le 1er janvier, et bien tant pis, il ne sautera pas de classe par contre on lui faisait faire des dictées alors que les autres enfants en étaient à classer les étiquettes-mots dans le bon ordre pour former une phrase. Je rajoute que ces pauvres bambins n’avaient aucune idée de ce qu’était une phrase mais ça c’est un problème de programme ou de liberté pédagogique.
Bref, qu’on n’arrête de nous bassiner avec ce sont les gosses de riches qui y arrivent!!
Non, ce sont les gosses dont les parents s’investissent dans leur éducation et l’éducation ce n’est pas réservé à l’école mais en priorité aux parents.
De la différence entre éduquer et instruire . On demande à l’école de résoudre tous les maux de la société. Le rôle de l’école est d’instruire, pas d’éduquer, cela incombe aux parents. Jules ferry parlait d’instruction publique. Ça m’ennuie d’être d’accord avec un ancien ministre de l’Éducation Nationale, mais que n’a-t-il eu ce discours lorsqu’il était à la tête de notre grande maison ?
Il a entièrement raison. On a un problème épistémologique : on doit dire ENSEIGNEMENT en lieu de place d’EDUCATION, qui incombe aux parents. Chacun son boulot.
Je suis tout à fait d’accord avec Luc Ferry . Si les parents prõnaient les valeurs de l’école dont le respect des professeurs et de leur camarade donc moins de violence physique et verbale les enfants seraient davantage concernés par ce que cette dernière peut leur apporter.Si le Respect des enseignants par les parents » qui savent mieux qu’eux » était perçu par leur progéniture cela améliorerait me semble t-il le comportement de la plupart d’entre eux !
Que des mots gentils et des gens qui ont des emplois du temps souples (enseignants, conseiller d’orientation etc…). Travailler dans le privé, payé juste avec les deux parents qui bossent, horaire 9h / 18h30 et après on discute!
Parfaitement raison.
C’est le rôle de l’école que de pallier les carences parentales. Penser ne plus pouvoir rien faire pour ces enfants est une démission inadmissible.
il a 100 fois raison ! et non seulement ils ne font pas leur boulot, mais en plus ils menacent les profs (et PE) et j’en passe !
Personnel de direction de l’Éducation Nationale, je suis moi aussi en partie d’accord avec Luc Ferry, mais que faire des enfants qui n’ont pas reçu cette éducation ?
Si leur donner l’éducation qu’ils n’ont pas reçue dans leur famille n’est pas la mission de l’école, qui s’en charge ! Ils ne sont que des enfants et ne peuvent être rendus responsables de leur échec éducatif. Le constat est aisé mais le remède l’est moins, c’est pourtant la pratique quotidienne de nombreux professionnels de l’éducation Nationale, qui travaillent en éducation prioritaire par exemple, avec une reconnaissance qui est n’est pas à la hauteur de leur travail quasi héroïque.
Je suis entièrement d’accord avec L. Ferry sur le fait que l’école n’est pas là pour « combler » les manquements éducatifs des parents, c’est bien entendu évident on ne peut le nier.
D’ailleurs à ce sujet j’ai déjà entendu une de mes connaissances, maman d’un petit garçon, me dire que son fils avait du mal à dire bonjour car selon elle, « à l’école ils ne leur apprennent plus rien » …propos qui m’a complètement choqué..ça s’était pour l’anecdote…
Cela dit, je viens moi-même d’un milieu extrêmement modeste, mes parents m’ont poussé à faire des études en me disant que le travail était la clef de la réussite etc etc… j’ai donc bossé pour décrocher un (modeste) master en compta / finance… J’ai passé 7 ans dans un cabinet d’expertise comptable payé 1300 malheureux euros net pour la plupart du temps 45h de boulot par semaines (heures sup non payées et difficilement récupérables) … j’ai fini inévitablement par un burn-out complètement DE-GOU-TE du milieu du travail, son hypocrisie, ses faux semblant, harcèlement de collègues jaloux et j’en passe..
Certains diront évidemment que je suis faible, que je n’ais pas SU m’imposer etc etc… en bref que c’est MA faute …. plus facile que de remettre en cause le système et la société … Je prend mon cas pour exemple mais je ne suis forcément pas la seule a avoir connu cela.
En conclusion je vous dirai donc qu’aujourd’hui si les parents ne font plus rien pour faire comprendre à leurs enfants que le travail est la clé de la réussite , c’est peut être qu’au fond ils savent bien eux-même que le travail ne sert plus à rien …
En tout cas moi, de mon expérience professionnelle, qui ma énormément fait réfléchir, c’est la leçon que j’en ais tiré… en 2016 dans le monde du travail on ne réussi PLUS grâce à ses diplômes et à la force du travail mais simplement grâce au bas goût, aux niaiseries faites aux supérieurs, aux coups bas faits aux collègues pour se mettre en valeur soit-même et dénigrer l’autre quitte à l’écraser. L’idéal étant de s’arranger pour faire faire son boulot par les autres et en récupérer les éloges … je l’ais vécu… c’est UN FAIT !
Voilà donc « mon » triste constat… Moi je crois que le fond du problème est là… on a « VOULU » cette société de « paraître » et de « faux semblant » et la conséquence s’en ressent aujourd’hui jusque dans les écoles… tirer les compétences des gens vers le bas en se basant UNIQUEMENT sur l’image que l’on peut renvoyer et voila ce qui arrive.
Après tout…comment voulez-vous que les enfants soient « bons » si les parents sont « mauvais » …
C’est dommage de constater que pratiquement tout le monde est hélas d’accord avec Mr Ferry. Sauf quelques parents qui n’ont pas compris ce que veut dire le mot : éducation, qui n’ont pas compris qu’ils doivent accompagner leur enfant. Quand on doit passer plus de la moitié de son temps à faire de la discipline au lieu de travailler, il est normal d’avoir des résultats à la baisse.