Les profs peuvent profiter d’un voyage scolaire à l’étranger pour se perfectionner en anglais, espagnol, allemand ou italien. Ils peuvent aussi partir seuls, à l’étranger, pendant plusieurs semaines, en “immersion”.
Membres de l’Office national de garantie des séjours et stages linguistiques, le SILC et le CEI proposent des séjours adaptés, à destination des enseignants du primaire et du secondaire. “Ces formations répondent à des besoins linguistiques purs, ou à des aspects méthodologiques, autour de l’enseignement des langues ou de leur utilisation pour enseigner une autre matière”, indique Lucile Tinchant, du SILC.
“Rafraîchir” ses connaissances et “faire évoluer ses pratiques”
Au CEI, Anabelle Dupé, responsable communication, constate que “tous les enseignants sont intéressés, quelle que soit leur matière : les profs de langues sont majoritaires, mais un prof d’histoire, par exemple, est susceptible de vouloir se remettre à niveau en anglais”. Pour sa culture générale, “mais aussi pour nourrir ses cours et renouveler son enseignement”.
“La langue est aussi un outil de communication permettant d’enseigner une autre matière : maths économie, EPS…”, confirme L. Tinchant. Dans le secondaire, l’intérêt de l’immersion est grand chez “les non spécialistes, qui doivent maîtriser une LVE pour s’en servir dans le cadre des DNL ou des classes bilangues”.
Pour un prof d’anglais, d’espagnol, d’allemand ou d’italien, “il est toujours bon de rafraîchir ses connaissances linguistiques et de faire évoluer ses pratiques pédagogiques en se formant à de nouvelles pratiques et en se confrontant aux pratiques de leurs confrères à l’étranger”, note Lucile Tinchant.
Restent les profs des écoles, qui “sont souvent désarmés” face à leur mission d’apprendre, dès le CE1, l’anglais aux enfants. “Leurs besoins peuvent être purement linguistiques, ou méthodologiques : comment enseigner cette langue à un jeune public”, résume la chargée de communication du SILC.
Séjours en immersion à la carte
Cet organisme de séjours linguistiques propose des formations, pendant les vacances scolaires, mais aussi toute l’année (en fonction des possibilités de remplacement).
Durant ces séjours (en Allemagne, Grande-Bretagne, Irlande ou Espagne), les profs vivent dans une famille d’accueil, et suivent des cours dans une école de langue… Mais pour une immersion “totale”, l’enseignant peut aussi suivre des cours particuliers (“one-to-one”), en dormant chez le professeur.
De son côté, le CEI propose des formules modulables, en fonction des besoins du prof. Ce dernier peut, sur son temps de vacances, suivre une formation à Londres ou à Dublin, dans une des écoles de langue partenaires, reconnue par le British Council. Parmi elles, la Frances King School of English et le Centre of English Studies.
“Le séjour peut durer 15 jours, jusqu’à 24 semaines. Les cours sont spécialisés, ils peuvent par exemple être centrés sur la musique, ou l’économie”, décrit A. Dupé. L’enseignant peut aussi se voir proposer des visites culturelles, ou une rencontre avec des enseignants anglais.
Voyage scolaire : en immersion, “comme les élèves”
Reste la possibilité de profiter d’un voyage scolaire pour revoir ses bases, en anglais, allemand, espagnol ou italien. “Les enseignants qui accompagnent des élèves lors d’un séjour à l’étranger peuvent bénéficier des mêmes prestations que les jeunes”, indique Anabelle Dupé. Les profs dorment dans une famille d’accueil, en immersion. Pendant que leurs élèves suivent des cours, ils peuvent eux aussi en suivre.
Pour financer leurs formations individuelles, les enseignants peuvent se tourner vers les bourses européennes d’Erasmus +, conseille-t-elle.
“Cela change leur vision de l’enseignement de la langue”
Quels sont les bienfaits de ces séjours linguistiques ? “Tous reviennent enchantés de leur formation. Cela change leur vision de l’enseignement de la langue”, remarque Lucile Tinchant. Les profs interrogés par le SILC ont ainsi constaté, à leur retour, “une meilleure aisance linguistique, renforçant leur confiance en leur capacité d’enseigner la langue, ou à l’utiliser comme langue d’enseignement de leur matière”.
En plaçant le prof en situation d’apprenant, “qui plus est dans un pays étranger”, le séjour linguistique lui permet enfin de “mener une réflexion” sur ses pratiques pédagogiques. Pour “mieux orienter son enseignement, en vue d’apporter des outils à ses élèves, afin que ceux-ci puissent eux-mêmes être opérationnels en situation de mobilité internationale (stages, études)”, conclut L. Tinchant.
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