Le Snes-FSU, premier syndicat d’enseignants du secondaire, s’inquiète mercredi des difficultés que pourraient rencontrer des candidats au prestigieux concours de l’agrégation pour rejoindre les lieux des épreuves le 9 mars, jour de grève à la SNCF et à la RATP.

« Les travailleurs vont exprimer des revendications légitimes concernant des augmentations de salaires ou d’amélioration des conditions de travail. Ils demanderont également le retrait du projet de loi sur le travail », indique le Snes dans un communiqué, prévoyant que « les transports publics risquent d’être très fortement perturbés, notamment en région parisienne et dans les grandes agglomérations ».

Le syndicat « a pris contact avec le ministère pour demander à ce que les chefs de centre fassent preuve de discernement et de tolérance vis-à-vis des candidats qui arriveraient en retard à cause des difficultés de circulation », ajoute-t-il.

« Les candidats n’ont pas à faire les frais d’une situation sociale très dégradée à cause des choix du gouvernement et de son choix de remettre en cause le code du travail », estime le syndicat.

L’agrégation est « un concours, pas un examen », les règles doivent être les mêmes pour tous les candidats, explique-t-on au ministère de l’Education nationale.

L’année dernière, une cinquantaine de candidats à ce difficile concours de l’enseignement n’avaient pas pu passer leurs épreuves en Ile-de-France après être arrivés en retard en raison d’une grève surprise des conducteurs du RER A après l’agression de l’un des leurs.

« Il n’y a malheureusement pas de recours possible pour eux » car « l’agrégation, c’est un concours, les règles sont extrêmement strictes », avait alors expliqué la ministre Najat Vallaud-Belkacem.

Pour la première fois depuis 2013, les syndicats de la SNCF appellent ensemble à la grève, le 9 mars, pour défendre des conditions de travail de « haut niveau » et réclamer une hausse des salaires. C’est aussi sur ce motif que le même jour, la RATP sera en grève.